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Growfish vs AHRIM: jugement réservé

17 janvier 2019, 21:45

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Growfish vs AHRIM: jugement réservé

Obtiendra-t-elle gain de cause ? L’Association des hôteliers et restaurateurs de l’île Maurice (AHRIM) devra encore patienter. Alors que l’affaire l’opposant à Growfish International a pris fin hier,  mercredi 16 janvier, le Tribunal de l’environnement a réservé son jugement.

L’AHRIM conteste le permis Environment Impact Assessment (EIA) octroyé à la compagnie aquacole. Notamment en raison des risques pour le tourisme et l’équilibre écologique des eaux de Maurice. La forte présence de requins à cause des fermes d’aquacultures que veut construire Growfish International était, en effet, au coeur du contentieux.

Risques de requins

En septembre 2018, le Chief Executive Officer (CEO) de l’AHRIM, Jocelyn Kwok, avait été contre-interrogé par Me Robin Ramburn, SC, qui représente Growfish International. Il avait souligné qu’un projet de ferme aquacole d’une telle envergure comporte des risques qui ne sont pas complètement maîtrisés. Au dire de Jocelyn Kwok, la production de 100 000 tonnes de poissons risque d’attirer les requins. Ce chiffre, devaitil ajouter, émane du document de demande de l’EIA.

Wilfrid Robinson, l’un des directeurs de la compagnie sud-africaine Growfish International, a, lui, été interrogé par Me Anwar Moollan, SC, dont les services ont été retenus par l’AHRIM. Ce dernier voulait connaître les intentions de la compagnie en cas de catastrophe. Wilfrid Robinson a avancé que la compagnie «serait disposée à cesser ses activités si ses poissons étaient touchés par une épidémie ». D’autant que les conséquences financières ne seraient pas si importantes. Et de préciser que la dernière chose que souhaite Growfish «est la propagation d’une épidémie par sa faute».

Dans cette affaire, la Sea Users Association conteste aussi l’octroi du permis EIA à Growfish International. Elle est représentée par Me Anne-Sophie Julienne.