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Patrie patrimoine: Pamplemousses, temple et cimetière pour le repos des âmes

1 janvier 2019, 22:00

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Patrie patrimoine: Pamplemousses, temple et cimetière pour le repos des âmes

À l’heure des bonnes résolutions, apprenons à mieux connaître le patrimoine de Maurice. Celui classé, donc protégé par la loi. Et celui ayant le potentiel d’être classé, mais dont la valeur n’est pas encore reconnue légalement. Dans les deux cas, le patrimoine a tant à raconter sur les erreurs et les espoirs du passé. De quoi bien entamer les années à venir. Voici un survol, par district, du patrimoine, classé et potentiel.

Le fort Albert, à Baie-du-Tombeau, est un vestige du passé militaire de Maurice. Construit entre 1770 et 1780, durant la période française, il a été classé patrimoine national en 1958. Les fonds pour sa rénovation ont été inclus dans les deux précédents Budgets. Une première phase de nettoyage du site a eu lieu en 2018.

Le village historique de Pamplemousses compte deux cimetières. Un «vieux» cimetière, celui des Blancs et un «nouveau» cimetière, dit cimetière des Noirs ou cimetière des esclaves, un peu à l’écart du village. C’est celui-là qui a été classé patrimoine national en 1999. Durant la période française, les cimetières étaient réservés aux Blancs et aux «citoyens de couleur». Dans ce contexte de société esclavagiste, seuls les Noirs baptisés pouvaient être enterrés en «terre sainte», selon le Code noir. Le site a été classé au rang de patrimoine national en 1999.

Le «National Heritage Fund» a recommandé que l’île Plate soit classée patrimoine national. Elle représente tout un pan de l’histoire sanitaire de Maurice. Au 19e siècle, Maurice a été marqué par plusieurs épidémies : le choléra, la malaria et la variole. Ainsi, l’île servait de lieu de quarantaine pour les passagers de bateaux soupçonnés d’être porteurs de maladie contagieuse. De même, pendant l’immigration indienne, les travailleurs engagés indiens y étaient isolés. C’est pourquoi, le lieu est aussi lié à l’histoire de l’engagisme à Maurice et intéresse l’«Aapravasi Ghat Trust Fund».

Le temple Maheswarnath est inscrit sur la liste du patrimoine national. Construit sur l’emplacement d’une ancienne usine, il ouvre ses portes en 1891. La consécrations date de 1895. C’est à partir de ce temple de Triolet que les huit premiers pèlerins firent la route vers Grand-Bassin, en 1898. La loi protégeant le patrimoine, la «National Heritage Trust Fund Act» de 1997, excluait expressément les édifices religieux. Mais en 2003, la loi a été modifiée pour inclure ces sites.