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Matchs de football: la MFA engage des gros bras, où est la police?

18 décembre 2018, 12:56

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Matchs de football: la MFA engage des gros bras, où est la police?

Depuis le début de la saison de football 2018-19, la forte présence de gros bras, chargés d’assurer la sécurité, ne passe pas inaperçue à Trianon, lieu où se déroulent la plupart des rencontres. Toutefois, leur présence a été remise en question dimanche 16 décembre, au terme de la rencontre opposant l’Union sportive de Beau-Bassin–Rose-Hill (USBBRH) à Grand-BelAir Spurs dans le cadre de la quatrième journée de D2.

Un incident a éclaté en fin de rencontre lorsqu’un des éléments des Spurs, expulsé au cours de la rencontre, est venu s’enquérir des faits auprès de l’arbitre. S’en sont alors mêlés les membres de la sécurité, comme l’explique Naim Jugreet, président de Grand-Bel-Air Spurs. «Mon joueur est venu demander des explications à l’arbitre. Mais les bouncers ont utilisé un langage fleuri pour nous intimider. Je leur ai dit qu’ils ne sont pas autorisés à nous injurier mais j’ai également été pris à partie. Je ne me sens plus en sécurité désormais», confie le dirigeant.

Présent au moment de l’incident, Deelen Sinnasamy, Competitions Officer à la MFA, reconnaît qu’il y a eu un excès de zèle. «J’admets que les membres de la sécurité ne peuvent pas se permettre d’injurier qui que ce soit. Je leur ai parlé après l’incident et je leur ai notamment dit qu’ils ne doivent nullement faire usage de la force. Nous devons encore apporter quelques améliorations», admet Deelen Sinnasamy.

Ce dernier estime toutefois qu’il y a eu un élément déclencheur. «Les Spurs ont perdu ce match et un de leurs joueurs a été exclu. Il y a forcément eu de la frustration dans leur camp mais on ne pouvait pas non plus les laisser s’en prendre à l’arbitre après la rencontre», ajoute le Competitions Officer.

Des questions restent cependant posées sur les raisons pour lesquelles la Mauritius Football Association a décidé de faire appel à des gros bras pour assurer la sécurité à Trianon alors qu’en temps normal, c’est la police qui aurait dû être présente.