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Il y a 39 ans, le gouvernement Ramgoolam survit à une motion de censure

5 décembre 2018, 17:00

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Il y a 39 ans, le gouvernement Ramgoolam survit à une motion de censure

5 décembre 1979

Les journaux du 5 décembre 1979 rendent compte des débats qui ont eu lieu la veille à l'Assemblée législative. Le 4 décembre, Anerood Jugnauth, le leader de l'opposition et président du Mouvement Militant Mauricien (MMM) présente une motion de censure contre le gouvernement travailliste-PMSD, dirigé par  Sir Seewoosagur Ramgoolam.

Le chef de l'opposition justifie son initiative en affirmant que " la motion de censure à pour objectif de définir si la d'évaluation de la monnaie mauricienne est soutenue ou non par une majorité de parlementaires."

Il faut dire qu'en 1979, la situation socioéconomique s'était considérablement détériorée. Il y avait eu les grèves dans l'industrie sucrière, la dévaluation de la roupie, une commission d'enquête ayant conduit à la démission de deux ministres et la contestation au parti travailliste menée par Harish Boodhoo.

Mise au vote la motion de censure est rejetée par 35 voix contre 33. Ce jour là, Lutchmeeparsad Badry l'un des ministres démissionnaires choisit de s'abstenir, l'autre Giandeo Daby vote avec le gouvernement. Le secrétaire parlementaire Prem Doonghoor se retire de la salle au moment du vote. Les  députés contestataires travaillistes Harish Boodhoo, Rohit Beedassy et Radha Gungoosingh votent avec l'opposition.

Cependant Sir Seewoosagur Ramgoolam parvient à sauver sa majorité en s'assurant des votes de certains élus de l'opposition. C'est ainsi que Krishnalall Coonjan et Jean-Claude Augustave  tous deux du MMM se rangent dans le camp du gouvernement.

Ce jour-là, au moment du vote, le député Amédée Darga n'est pas présent dans l'hémicycle à l'appel de son nom. Ce qui cause un remue-ménage dans les rangs de l'opposition. Finalement, Amédée Darga qui dit avoir fait un malaise regagne la chambre. Le clerk appelle son nom une deuxième fois et il vote avec l'opposition.