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Conditions de travail: les salariés de la construction démontent le NRB

28 novembre 2018, 18:33

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Conditions de travail: les salariés de la construction démontent le NRB

Un an qu’ils attendent de percevoir une augmentation salariale ainsi que de meilleures conditions de travail. Ne voyant rien venir, ces hommes et femmes qui travaillent dans le secteur de la construction brandissent la menace d’une manifestation. Si d’ici à la fin de l’année, les accords conclus en novembre 2017 n’entrent pas en vigueur, ils descendront dans la rue.

Ce n’est pas tout. Ils comptent même manifester devant les locaux du National Remuneration Board (NRB). Voire, devant le domicile du président de l’instance. Annonce de la Construction, Metal, Wooden and Related Industries Employees Union, ce mercredi 28 novembre, face à la presse.

René Lafond, secrétaire du syndicat, rappelle que le 17 novembre 2017, un accord est intervenu entre le syndicat et les compagnies concernées. «Une augmentation de 22 % a été évoquée et ces compagnies ont accepté. Mais elles ont fait comprendre que seuls les employés membres de la Building and Civil Engineering Contractors Association (BACECA) percevront cette augmentation.» Ce que refuse le syndicat qui veut que tout le monde en bénéficie.

La croissance dans le domaine de la construction est en hausse, fait-il valoir. «Moris pé sanz figir ek kisanla pé fer sa ? Sé nou bann travayer konstriksion», martèle René Lafond. Et d’ajouter : «Allez voir ces femmes qui bossent dans la construction du côté de Flic-en-Flac. Elles n’ont pas de gants, pas d’équipements adéquats, mais cela ne les empêche pas de travailler. Nous nous sentons délaissés.»

De son côté, le président du syndicat, Eddy Moocarme, revendique l’entrée en vigueur de plusieurs points discutés en novembre 2017. Pêle-mêle, la révision à la hausse à Rs 75 de la meal allowance après deux heures d’overtime ; que ceux qui sont séropositifs puissent aller suivre leurs traitements en toute confidentialité ; ou encore que le congé de paternité passe à cinq jours, pour ne citer que ceux-là.