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Electoral Boundaries Commission: 12 groupes «socioculturels» en faveur d’un redécoupage électoral

26 novembre 2018, 08:18

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Electoral Boundaries Commission: 12 groupes «socioculturels» en faveur d’un redécoupage électoral

Arya Sabha Mauritius, Hindu Maha Sabha, Hindu House, Sanatan Dharma Temples Federation… Au total, 12 organisations dites «socioculturelles» ont déposé devant l’Electoral Boundaries Commission (EBC) samedi 2’ novembre dernier. Se faisant appeler la Federation of Hindu Socio-Cultural Organizations, le groupe a remis un document à l’instance électorale, dans lequel il détaille ses propositions et se dit favorable à un nouveau redécoupage électoral.

«Nous avons l’impression que le Best Loser System existe pour s’attaquer à la représentation des minorités en termes d’ethnicité et de communautés mais l’EBC ne devrait pas utiliser la taille et la délimitation des circonscriptions pour favoriser certaines communautés. C’est du moins la perception du public», écrit Poornimah Devi Sookun-Teeluckdharry, vice-présidente de l’Arya Sabha Mauritius. Et d’ajouter que plusieurs avocats éminents et capables comptent parmi les membres de l’EBC, qui auraient pu, selon la Fédération, obtenir l’aval de la Cour suprême, sur la question suivant: le fait de ne pas redéfinir les circonscriptions ne cause-t-il pas un processus discriminatoire et de ce fait, les élections sont-elles «free and fair»

Dans la foulée, les lobbies sectaires se demandent ce qui se passera si le rapport de l’Electoral Boundaries Commission l’année prochaine n’est lui non plus pas adopté, comme c’était le cas en 2009. Ils estiment que les membres de l’instance devraient se pencher sur cette possibilité et ainsi, trouver d’autres moyens pour faire de sorte que leurs recommandations soient appliquées.

Des résultats d’anciennes élections et tableaux à l’appui, la Fédération poursuit son analyse et présente ses arguments qui expliquent pourquoi on devrait avoir recours à un nouveau redécoupage électoral. Elle cite également un extrait du Pre-Election Assessment Mission Report 2014 de l’Electoral Institute for the Sustainability of Democracy in Africa Election Observer : «… the existing disproportion between the size of constituencies in terms of the voting population and the electoral weight of these constituencies in terms of number of elected seats. The largest constituencies have the same level of representation in the National Assembly as the smallest.»

Outre le redécoupage des circonscriptions, les lobbies sectaires recommandent que l’Electoral Boundaries Commission commence déjà à travailler sur les paramètres légaux dans le but de ne pas retarder la mise en application du prochain rapport. Ils soulignent qu’il est urgent de faire un nouveau recensement et une étude pour comprendre pourquoi certaines circonscriptions regroupent un plus grand nombre d’habitants que d’autres.

Sollicité, Xavier-Luc Duval, leader de l’opposition et chef de file du Parti mauricien social-démocrate (PMSD), estime qu’il s’agit là d’un document soumis au nom des 12 associations «socioculturelles» les plus importantes à Maurice. «Le PMSD a débuté la conscientisation liée à la délimitation des circonscriptions. Cet exercice est essentiel pour la tenue d’élections justes. Le document déposé par ces groupes prend à contre-pied ceux qui voulaient communaliser le débat», affirme-t-il.

Il ajoute que ces associations viennent rappeler qu’il est important de respecter la loi. «Il est temps que l’EBC se ressaisisse. C’est un débat légal et non communal», dit-il.

 

Joseph Tsang Man Kin en faveur du «Mauricianisme»

<p style="text-align: justify;">Le groupe de réflexion <em>Fair Play,</em> dont l&rsquo;ancien ministre de la Culture Joseph Tsang Man Kin est le porte-parole, a également déposé devant l&rsquo;<em>Electoral Boundaries Commission</em> samedi. Ses recommandations s&rsquo;articulent autour de trois principaux axes. D&rsquo;abord, le redécoupage de la carte électorale en 80 circonscriptions avec un élu par circonscription. <em>&laquo;Le bienfait du siège uninominal est considérable: il libère le parti de la nécessité de faire du dosage communal dans le choix des candidats pour les différentes circonscriptions&raquo;</em>, indique Joseph Tsang Man Kin. Ensuite, la limitation à 11 500 du nombre d&rsquo;électeurs par circonscription, soit pour donner l&rsquo;occasion à tous les coins et recoins du pays d&rsquo;envoyer chacun un représentant à l&rsquo;Assemblée nationale. Finalement, l&rsquo;inscription des partis politiques auprès du <em>Registrar of Associations</em>. La principale raison avancée pour justifier cette mesure est que tout parti politique ainsi inscrit sera soumis aux règles de transparence auxquelles toute association inscrite est soumise.</p>