Publicité

Cadavre retrouvé à Mahébourg: les meurtriers arrêtés après cinq mois

15 novembre 2018, 10:25

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Cadavre retrouvé à Mahébourg: les meurtriers arrêtés après cinq mois

Il avait disparu depuis le 1er juin et son cadavre, en état de décomposition avancée, avait été retrouvé 23 jours plus tard dans une maison abandonnée à Morcellement Lorette, à Mahébourg. Les auteurs présumés du meurtre du vigile Shubham Maunick, 21 ans, ont été appréhendés par la Criminal Investigation Division de Plaine-Magnien, mardi. Soit cinq mois après les faits. Mohammad Djamil Korumtallee, 22 ans, et Mohammad Eshan Aumdally, 29 ans, ont été traduits en cour de Mahébourg, après être passés aux aveux. Ils ont été reconduits en cellule policière.

C’est à la suite d’une enquête de longue haleine que la police a procédé à l’arrestation de Mohammad Djamil Korumtallee. Le jeune homme de Bois-d’Oiseau, Plaine-Magnien, mis devant les faits, est passé aux aveux. Il a balancé le nom du présumé meurtrier, Mohammad Eshan Aumdally, un habitant d’EDC Balance, se trouvant dans la même localité. Ce dernier est connu des services de police. Il avait été interpellé à deux reprises à la suite de la disparition de Shubham Maunick mais avait affirmé qu’il n’avait rien à voir avec la disparition du jeune homme.

Mohammad Djamil Korumtallee a expliqué aux enquêteurs que son présumé complice avait rencontré la victime, le 1er juin, après que cette dernière revenait de la banque. Shubham Maunick s’y était rendu pour toucher sa première paie en tant que vigile au MITD. Mohammad Eshan Aumdally lui aurait alors proposé de se rendre dans une maison abandonnée, à Mahebourg, pour «kas enn yen».

Son argent

Ils se sont d’abord rendus chez Mohammad Djamil Korrumtallee, où la victime a déposé sa bicyclette, et les trois se sont rendus à Mahébourg. Après s’être fait des injections, Mohammad Eshan Aumdally, selon les dires de son complice, s’en serait pris à la victime. Il en voulait après son argent. Shubham Mannick a essayé de se défendre et c’est alors que Mohammad Eshan Aumdally lui aurait tapé la tête contre un mur, avant de prendre la fuite.

À la police, Mohammad Djamil Korumtallee dit être rentré chez lui après cela. Il dit avoir pris la bicyclette de la victime et l’avoir balancée sur un terrain en friche. La police s’est rendue sur les lieux pour chercher ladite bicyclette mais n’a rien trouvé.

Deux jours après sa disparition, les parents de Shubham Maunick, son père Suryadev et sa mère Guneshwary, ont commencé à s’inquiéter, ne le voyant pas rentrer. «On pensait qu’il s’était rendu chez des amis. On l’appelait mais il ne répondait pas. Ce n’était pas dans ses habitudes. Je suis parti à sa recherche avant de porter plainte à la police», raconte son père, laboureur.

Cinq jours après la disparition de son fils, il a eu vent que ce dernier avait été vu pour la dernière fois en compagnie de Mohammad Eshan Aumdally. Le père, troublé, alerte la police et l’habitant d’EDC Balance est interpellé puis est autorisé à rentrer chez lui. «Sé apré sink mwa ki linn avwé linn touy mo garson. Mo pann mem kapav get figir mo garson enn dernier fwa.» Anéantis après la mort de leur ainé, les Maunick ont dû déménager. L’autopsie, vu l’état de décomposition du corps, n’avait pu révéler les causes exactes du décès.