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Décès d’un Réunionnais en prison: la contre-autopsie confirme la thèse de l’assassinat

15 novembre 2018, 08:00

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Décès d’un Réunionnais en prison: la contre-autopsie confirme la thèse de l’assassinat

«Ils vont me droguer, me pendre et faire passer ma mort pour un suicide.» C’est ce que Yoan Stanu serait parvenu à expliquer à ses proches peu avant son décès. Ce Réunionnais d’origine mauricienne, âgé de 32 ans, a bien été assassiné. C’est ce qu’a révélé la contre-autopsie pratiquée par le Dr Satish Boolell. Il a été retrouvé pendu dans sa cellule au centre pénitentiaire de St-Pierre, à La Réunion. Les autorités réunionnaises ont, elles, conclu à un suicide.

Yoan Stanu avait fait de troublantes révélations peu avant son décès. Raison pour laquelle ses proches ont soupçonné un acte malveillant dès qu’ils ont appris sa mort. Ils avaient d’ailleurs demandé que le rapport de l’autopsie leur soit envoyé. Les soupçons de la famille de Yoan Stanu se sont avérés.

Le 1er novembre, Yoan Stanu, qui avait un casier judiciaire vierge, a été arrêté après que son colocataire a porté plainte contre lui suivant une bagarre. Il a été placé en garde à vue pour tentative de meurtre pendant 48 heures, puis transféré à la prison.

Le 6 novembre, il a été traduit devant le tribunal. Au juge, Yoan Stanu affirme que sa vie est en danger. «Si vous ne me libérez pas immédiatement, je vais mourir. J’espère que vous dormirez bien, en âme et conscience», lui aurait- il déclaré. Avant de préciser : «Je ne suis ni suicidaire, ni drogué, mais je vais mourir dans les prochains jours.»

Les autorités ne tiennent pas compte de ses propos. À ses proches, le trentenaire aurait expliqué que les dix détenus de sa cellule lui auraient dit qu’ils planifiaient son assassinat.

Le jeune homme est finalement retrouvé pendu, à l’aide de ses draps, dans les toilettes collectives de la cellule, 12 heures plus tard. Ses mains étaient recouvertes de bandages et son corps portait des traces de blessures, lorsque ses proches l’ont vu.