Publicité

Un Réunionnais d’origine mauricienne retrouvé mort dans sa cellule, sa famille réclame justice

14 novembre 2018, 16:32

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Un Réunionnais d’origine mauricienne retrouvé mort dans sa cellule, sa famille réclame justice

Il se serait donné la mort par pendaison dans sa cellule à la prison de St-Pierre, à l’île de La Réunion. Yoan Stanu, un Réunionnais d’origine mauricienne, y avait été incarcéré suivant une bagarre. Si la version officielle est qu’il se serait pendu à l’aide de ses draps, les proches du détenu de 32 ans parlent, eux, d’un acte malveillant. Ils ont enclenché les démarches pour rapatrier le corps du trentenaire à Maurice. Une contre-autopsie devrait être pratiquée par un médecin légiste mauricien ce mercredi 14 novembre.

Selon le site Zinfos974, Antony A, le frère de Yoan qui habite à Maurice, est revenu sur la mort de son frère. Ce dernier a commencé par rappeler les raisons pour lesquelles le trentenaire s’est retrouvé en prison. «Il a été mis en garde à vue le 1er novembre suivant une bagarre avec son colocataire qui lui a volé des choses, l’a blessé avec un balai et lui a infligé une plaie au menton et au cou», écrit Antony. Qui précise que son frère a été arrêté sous une charge de tentative de meurtre. Une accusation qu’il qualifie d’«exagérée et insensée». 

Toujours selon le frère de Yoan, ce qui les intrigue davantage est le fait que lors de sa comparution en cour, ce dernier avait dit au juge : «Si vous ne me libérez pas immédiatement, je vais mourir. J’espère que vous dormirez bien, en âme et conscience.» Il aurait également ajouté «je ne suis pas suicidaire, ni drogué, mais je vais mourir dans les prochains jours».

Yoan aurait également indiqué à sa mère et sa copine : «Ils vont me droguer, me pendre et faire passer ma mort qu’ils préparent pour un suicide.» Un sort, aurait-il précisé, que lui réservent les détenus de la prison. Toutefois, malgré cette déclaration, le trentenaire a été reconduit en cellule. «Alors qu’avec de tels propos et mises en garde de mon frère, la moindre des choses aurait été de le mettre en isolement. Apparemment trop demander», écrit Antony.

Le Réunionnais a été retrouvé mort pendu 12 heures après ses confidences dans les toilettes communes de la cellule. «La porte était défoncée, signe de bagarre. Et ils ont le culot de dire qu’il s’est suicidé», poursuit Antony. De promettre à son frère qu’il poursuivra la justice pour «son» incompétence, ignorance et de ne pas avoir tenu compte de ses propos. «Ça ne te fera pas revenir mais c’est la seule chose qu’il nous reste à faire…»