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Eau: les réservoirs se vident
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Eau: les réservoirs se vident
Le taux de remplissage des réservoirs est de 54,4 % contre 69,3 % l’année dernière, à la même période. Devant l’urgence de la situation, le personnel de la Central Water Authority (CWA) effectue un contrôle soutenu du niveau des réservoirs et des nappes souterraines pour mieux gérer la distribution d’eau. À l’approche de la fête de Divali, des mesures exceptionnelles sont prises pour satisfaire la demande des consommateurs, en dépit de la situation difficile qui prévaut, dit-on.
Midlands et La Nicolière figurent parmi les réservoirs les moins remplis. Le premier est à 48 % de sa capacité tandis que le second en est à 45,8 %. De même, les nappes phréatiques ne sont pas à leur capacité optimale, leur niveau ayant baissé «drastiquement». Un relevé du niveau d’eau dans les différents réservoirs est effectué quotidiennement pour une meilleure gestion de cette denrée. Depuis quelques semaines, la CWA ferme peu à peu les valves. Comme pour chaque fête, l’eau coulera beaucoup plus tôt que d’habitude dans les régions affectées par les coupures. La CWA craint, toutefois, qu’une trop grosse consommation d’eau diminue le débit sortant du robinet. «En dépit de nos efforts pour assurer la production au maximum, les régions en hauteur seront les plus touchées surtout à la veille de la fête et le jour de Divali», prévient notre interlocuteur de la CWA.
En attendant les grosses pluies, les Mauriciens sont priés de ne pas gaspiller l’eau… même pendant la fête. D’ailleurs, dès ce matin, une vingtaine de camions-citernes seront envoyés à travers l’île. Ils seront aussi en service pendant toute la saison sèche, appuyés par une douzaine de camions privés.
De nouveaux horaires de distribution pourraient aussi être envisagés. Mais pour ne pas priver d’eau les abonnés, des techniciens seront mobilisés pendant les week-ends.
Les grosses pluies en décembre
S’il pleuvra quelque peu ce soir, il ne faut pas s’en réjouir pour autant. Les grosses pluies d’été bénéfiques aux réservoirs sont attendues pendant la deuxième semaine de décembre. «Comme nous l’avons écrit dans notre summer outlook, ce n’est qu’en décembre que l’île sera copieusement arrosée», confirme un prévisionniste.
Le dessalement jugé trop onéreux
<p style="text-align: justify;">Israël, les pays arabes et Singapour ont recours au dessalement pour répondre à la demande en eau potable. Un ancien haut cadre de la CWA affirme que, même si dans le passé cette éventualité a été</p>
<p style="text-align: justify;">évoquée, il a été constaté que l’utilisation d’eau de mer ne sera pas rentable. Il a d’abord indiqué qu’il est beaucoup moins cher de traiter l’eau de pluie que l’eau de mer. <em>«Il faut prendre en considération la topographie du pays et le fait que 50 % de la population habite dans les hauts plateaux. Il faudra un système de pompe très puissant pour que des millions de mètres cubes d’eau puissent défier la gravité afin de les approvisionner»</em>, ajoute-t-il. Le dessalement nécessitera aussi une grande quantité d’électricité.</p>
<p style="text-align: justify;">Autre inconvénient, rappelle-t-il, de 35 à 40 % de l’eau traitée se perd dans le réseau en raison de fuites. <em>«Même si le gouvernement investit énormément dans le dessalement, une bonne partie de l’eau se perdra dans le réseau.» </em>La solution, selon l’ancien haut cadre, est la construction de barrages pour capter le maximum d’eau de pluie. <em>«Il y a déjà un programme pour la construction de barrages. Parmi eux, celui de Rivière-du-Poste et un autre dans l’Ouest. Ces deux barrages devraient beaucoup aider»</em>, déclare-t-il. À titre d’exemple, si la CWA arrive à approvisionner Port-Louis bien que les rivières soient asséchées, c’est grâce au Bagatelle Dam qui déverse son stock d’eau dans la Grande-Rivière-Nord-Ouest.</p>
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