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Cimetière de Bois-Marchand: les «kung-fu fighters» effraient des voleurs

4 novembre 2018, 13:00

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Cimetière de Bois-Marchand: les «kung-fu fighters» effraient des voleurs

Stupeur en ce jeudi 1er novembre. Plusieurs familles qui sont allées rendre hommage à leurs proches décédés se sont retrouvées face à des tombes éventrées, dépouillées des pierres de taille et des métaux précieux qu’ils contenaient. Un pillage que les membres de l’United Chinese Association (UCA) avaient, eux, déjà constaté quelques jours auparavant. C’est, d’ailleurs, la raison pour laquelle l’association a mobilisé ses membres – des maîtres en matière d’arts martiaux – pour monter la garde durant le weekend. Et ça marche…

«Les familles ont porté plainte, nous savons qui sont ceux qui ont été victimes de ces actes de vandalisme. On pourra plus facilement prendre des actions», explique Christian Foo Kune, président de l’UCA. Des actions, l’UCA en prévoit plusieurs. Déjà les kung-fu fighters – qui assurent également la sécurité au niveau de Chinatown – se sont mobilisés depuis hier, samedi 2 novembre, pour assurer la surveillance du côté de la «section chinoise» du cimetière de Bois-Marchand, pour la Fête des morts. Six personnes se relaieront, sur un système de «shift» jusqu’à ce dimanche après-midi.

Les mesures portent déjà leurs fruits. Le samedi 2 novembre, les six vigiles, qui sont arrivés au cimetière à 7 heures, ont surpris des voleurs dans la section musulmane. Si les malfrats ont pris la fuite à la vue des kung-fu fighters, une déposition a tout de même été faite à la police.

Avant cela, les membres de l’UCA s’étaient déjà attelés au nettoyage du cimetière. «C’est déjà un gros travail parce qu’il y a plus de visibilité. Désormais, on arrive à voir ce qui se passe dans le cimetière», soutient Christian Foo-Kune. Ce n’est pas tout. L’UCA travaille de concert avec les autorités pour restaurer les lieux. Une demande a été faite pour que des lampadaires et une porte y soient installés. Des propositions qui doivent être avalisées par le conseil de District de Pamplemousses.

L’association travaille en outre avec la police pour qu’un système de contrôle des véhicules soit mis en place. «Le cimetière est ouvert tout le temps, nous savons que les gens y ont libre accès et l’utilisent comme un shortcut. Nous sommes certains aussi que des camions y ont accès et qu’ils aident au pillage de tombes», lâche Christian Foo-Kune.

Les kung-fu fighters, en tout cas, ne comptent pas lâcher l’affaire.