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Quatre-Bornes: bhai Chota égorgé, son fils découvre son corps

4 novembre 2018, 09:00

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Quatre-Bornes: bhai Chota égorgé, son fils découvre son corps

Le mystère reste entier concernant le mobile de l’agression mortelle de Farook Chaumun, dit bhai Chota, un chauffeur de taxi de 66 ans. Le corps de cet habitant de l’avenue Ollier, Quatre-Bornes, a été retrouvé sur un terrain vague devant une voiture, à quelques pas d’une impasse conduisant à son domicile le samedi 2 novembre. C’est son fils, Riyad, qui a découvert le cadavre vers 6h30. Il était parti à la recherche de son père, s’inquiétant de son absence prolongée. La victime était partie acheter du pain à la boutique…

Depuis, c’est l’incompréhension chez les Chaumun. Pourquoi a-t-on sauvagement tué bhai Chota ? Qui aurait bien pu lui en vouloir à ce point ? C’était pourtant un homme sans histoires, qui n’avait pas d’ennemis. Au contraire, il était très apprécié des proches et voisins. Populaire et causant, il exerçait le métier de chauffeur de taxi à la Place Margéot, à Rose-Hill. Aurait-il surpris un voleur de «zak», qui lui aurait tranché la gorge après qu’il l’a réprimandé, comme le stipulent certaines théories ? Quoi qu’il en soit, son épouse Sohma, sa fille, son fils et ses cinq petits-enfants ne peuvent se résoudre à vivre sans lui…

 
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Hier, tous ceux présents à l’avenue Ollier étaient unanimes à dénoncer ce crime crapuleux. «Sa dimounn kinn fer sa-la péna drwa viv lor sa later la.» Riyad Chaumun a du mal à contenir sa colère rageante, mêlée à une immense tristesse. Il ne parvient pas à effacer ces images atroces de sa tête. Dans un premier temps, il croyait que son père avait fait un malaise, car il souffrait d’hypertension. En s’approchant de lui, il n’imaginait pas qu’il allait voir une telle scène d’horreur. «Personn pa kapav mazinn sa soufrans kan ou trouv ou papa koumsa… Mo pa swet personn viv sa…»

Comme chaque jour, bhai Chota était parti à la mosquée de la localité pour la prière du matin. Il a regagné son domicile aux alentours de 5h30. Il a pris le thé avant de ressortir pour acheter du pain et des cigarettes dans une tabagie. Mais il n’est jamais revenu. Après l’arrivée de la police, le corps de la victime a été transporté à la morgue de l’hôpital Victoria, à Candos. Le Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du département médicolégal de la police, a pratiqué l’autopsie qui a attribué le décès à une lacération au cou.

Les funérailles de bhai Chota ont eu lieu hier après-midi. Il a été inhumé au cimetière de Phoenix dans la même tombe que sa mère.