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Internet et tablettes dans les écoles: Ganesh Ramalingum, l’homme par qui le dernier scandale arrive…

27 octobre 2018, 21:05

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Internet et tablettes dans les écoles: Ganesh Ramalingum, l’homme par qui le dernier scandale arrive…

Data Communication Limited a été payée mais n’a pas totalement fourni le service de connectivité à Internet. Le ministère de l’Éducation, après l’échec des tablettes, compte la poursuivre mais celui de la Technologie lui a fait un chèque en millions. Histoire d’une société qui est montée, montée…

Soupçons de favoritisme pour le School Net II Project. Ganesh Ramalingum et sa société, Data Communication Limited (DCL), ont fait parler d’eux cette semaine (voir l’édition de Weekly de ce jeudi). Bientôt trois ans que le contrat leur a été alloué et sans que la compagnie en soit capable de l’honorer. Or, même si le ministère de l’Éducation a donné des instructions pour enclencher des poursuites en réclamation contre la compagnie, elle a reçu un cheque miroboland de celui de la Technologie, de la communication et de l’innovation.

Ganesh Ramalingum est membre de l’Outsourcing and Telecommunication Association of Mauritius (OTAM) (une organisation qui était presidée par le conseiller special Ken Arian il y a quelques mois). Cette organisation est inscrite au registre de la Mauritius Chamber of Commerce and Industry (MCCI). Le patron de DCL est membre de l’ICT Group de la Chambre de commerce et en devient le président en 2013-2014. Il est également l’actuel vice-président de la MCCI.

DCL a été fondée en 1997 par Ganesh Ramalingum, originaire de Camp-Diable. Ce dernier, qui a suivi sa scolarité à Maurice, s’envole pour Manchester, en Grande-Bretagne, pour des études en mathématiques et en statistiques. Il revient au pays en 1983. Il prend de l’emploi aux magasins Super Centre, où il crée un département informatique. En parallèle, il ouvre le Centre for Computer Studies, à Quatre- Bornes, avant de le céder, plus tard. À la fermeture de Super Centre en 1997, Ganesh Ramalingum ouvre DCL et devient le partenaire de Cellplus, filiale de Mauritius Telecom. En 1999, DCL commence à vendre des ordinateurs et des équipements.

Avec la libéralisation d’internet, DCL se lance et devient le concurrent de Telecom Plus, filiale de Mauritius Telecom. Les prix d’interconnexion freinent l’opérateur. Les cartes à gratter et d’autres moyens d’attirer les clients sont utilisés. La compagnie subit des pertes face à son concurrent.

DCL garde sa tête hors de l’eau avec d’autres segments du business. Un gros contrat de vente portant sur une application informatique de 400 000 dollars lui est octroyé par Electricité de Mozambique.

Lorsque l’Information and Communication Technologies Authority (ICTA) est créée, la libéralisation se fait à plusieurs échelles. DCL va exploiter plusieurs activités en devenant le fournisseur d’accès à Internet (FAI), propose des appels à l’international avec Easicall. La société ouvre aussi un cybercafé à Port-Louis.

En 2012, la compagnie lance Alice 4G, offrant l’Internet sans fil grâce à la technologie WIMAX. Le déploiement se fait lentement et la concurrence avec Orange (Telecom Plus), Emtel et Bharat Telecom est rude. En 2013, DCL lance l’Easicall App, soit une voix par IP (Internet Protocol). La compagnie offre plusieurs services dans la technologie.

«Rien à dire»

«L’express» a sollicité le principal concerné, pour un commentaire, au sujet de l’article de Weekly et d’une question parlementaire du député Osman Mahomed. Réponse de Ganesh Ramalingum : « Je n’ai rien à dire.» Dans son entourage, on évoque une réponse pour la semaine prochaine.

L’etat actionnaire

Selon les renseignements disponibles au bureau du Registrar of Compagnies il s’avère que la State Investment Corporation est actionnaire de Data Communications Limited. La SIC détient 125 000 actions au sein de la compagnie. Ganesh Ramalingum et sa femme, Ludy Ramalingum, en sont également les actionnaires.

 

Data Communications Limited mise en liquidation

<p style="text-align: justify;">Les procédures de la dissolution de <em>Data Communications Limited </em>(DCL) devront être complétées au 31 janvier 2019. Cette compagnie a été mise en liquidation pour n&rsquo;avoir pas payé ses locations d&rsquo;un montant de Rs 919 875 à la <em>Hennessy Court Limited.</em></p>

<p style="text-align: justify;">La juge Rehana Mungly-Gulbul a rendu son verdict, hier, en Cour suprême. La juge n&rsquo;a pas agréé à la motion de DCL réclamant le rejet de la demande statutaire de <em>Hennessy Court Ltée.</em> Rehana Mungly- Gulbul a ordonné qu&rsquo;un <em>Acting Official</em> <em>Receiver </em>soit nommé comme liquidateur provisoire.</p>

<p style="text-align: justify;">La Hennessy Court Limited a fait servir, le 11 août 2017, une demande statutaire à DCL lui réclamant la somme de Rs 919 875, représentant le montant des locations impayées pour les mois de février à juillet 2016. DCL a riposté en logeant une motion le 30 août 2017 pour le rejet de cette demande statutaire. DCL a ainsi été déboutée.</p>

<h2 style="text-align: justify;">Aucune preuve</h2>

<p style="text-align: justify;">Dans son affidavit, DCL nie être endettée auprès de la <em>Hennessy Court Limited</em>. Par contre, elle soutient que la <em>Hennessy Court Limited </em>lui doit la somme de Rs 1 252 017. La juge indique que DCL n&rsquo;a apporté aucune preuve pour soutenir sa réclamation contre la<em> Hennessy Court Limited.</em></p>

<p style="text-align: justify;">Pour sa part, la <em>Hennessy Court Limited</em> a précisé, dans son affidavit, qu&rsquo;il n&rsquo;y avait aucun accord ou autre négociation avec DCL par rapport à la location.</p>

<p style="text-align: justify;">Celle-ci était fixée à Rs 150 000 mensuellement pour les bureaux destinés à DCL. Le propriétaire a expliqué que le paiement de la location n&rsquo;a jamais été par le consentement de deux parties. Il soutient avoir donné à DCL un délai pour payer les arriérés dus.</p>

<p style="text-align: justify;">La juge a fait valoir que les témoignages ont révélé que DCL a continué à occuper le bâtiment une année après l&rsquo;expiration de son bail. La <em>Hennessy Court Limited </em>était représentée par Me Anil Kumar Ujoodha, avocat et Me Nutanesh Ramasawmy, avoué.</p>