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Eric Dupavillon: «Vivre de ma passion au Champ-de-Mars était un rêve»
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Eric Dupavillon: «Vivre de ma passion au Champ-de-Mars était un rêve»
Encore inconnu au bataillon pour certains, Eric Dupavillon est actuellement le «stable supervisor» de l’écurie Perdrau, à Floréal. Ce fanatique de la chose hippique compose avec le froid et la brume du centre Guy-Desmarais depuis janvier dernier, à son retour au pays après plus de 15 ans passés en Australie.
«Travailler pour l’écurie Perdrau était une évidence. Je n’aurais pu faire ce métier pour un autre établissement au Champ-de-Mars», déclare Eric Dupavillon. Son admiration pour le patriarche des Perdrau, qu’il qualifie de «bibliothèque équestre ambulante», son amitié avec le fils et le respect pour la casaque croix de St. André blanche de Gavin Glover, font que la voie était tout tracée.
Et si les Perdrau lui ont donné carte blanche à Floréal, pas question néanmoins de profiter de cette proximité pour «faire le strict minimum». Il se fait un devoir d’aller à Port-Louis chaque matin avant de prendre du service à Floréal. «Je tiens à voir la progression des chevaux qui descendent de Floréal. Rien que cela !» Pas question non plus de se prendre pour le calife à la place du calife. «Yannick fait ce qu’il a à faire à Port-Louis. Je n’interfère pas dans son travail. On discute. Je donne mon opinion mais il demeure le boss.»
Les choses, raconte-t-il, ont «pris un peu de temps à se mettre en place à Floréal». Certains palefreniers et préposés de l’écurie étaient réfractaires au changement. «Je pense que les Mauriciens n’aiment pas trop le changement», constate-t-il. Reste que la situation s’est vite décantée. Son assiduité au travail devait vite inspirer l’équipe. Il a sa part de contribution dans les 17 victoires qu’a obtenues l’écurie Perdrau à ce jour.
Formé chez les plus grands
La confiance placée en Eric Dupavillon, 39 ans, repose sur son expérience australienne. «Il n’est pas né de la dernière pluie», se plaît à dire un membre de l’écurie Perdrau. Le nouveau chef artisan des Perdrau à Floréal a été au service d’une ribambelle d’entraîneurs australiens réputés. Stan Bates, Trevor Andrews, Daniel Merton, Paul Jordan, ainsi que le fameux Simon A. Miller, multiple entraîneur champion à Melbourne. «Mon expérience chez Simon Miller Racing fut la plus enrichissante. C’est autre chose de gérer 200 propriétaires et faire tourner 200 chevaux», explique celui qui est détenteur d’un diplôme en Horse Racing.
Des sensations fortes, il dit en avoir vécu : courses de Groupe 1, victoire dans les Golden Jubilee Stakes en Angleterre, détenteur du record du 1200m à Perth avec un cheval qu’il a lui-même acheté et entraîné avec comme point d’orgue un titre d’écurie championne de Perth avec Simon Miller.
Du reste, il en a vu du pays. Il a notamment sillonné l’Australie en tant que handler pour le Turf Club australien. À ce sujet, il relate être très doué avec «les chevaux fous». D’où la décision des autorités hippiques de l’envoyer travailler avec les coursiers difficiles un peu partout sur l’île continent.
Pourquoi alors être rentré à Maurice si tout allait si bien au pays des kangourous ? À cette question, Eric Dupavillon répond que le décès de son père et le cancer de sa mère avaient «précipité» les choses. «Je ne pouvais pas vivre cela de loin. Il fallait que je rentre. Du moins, pour eux», soutient-il. Ajoutant que «vivre de ma passion au Champ-de-Mars était un rêve».
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