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Il y a 36 ans : la première crise du gouvernement MMM-PSM

21 octobre 2018, 14:42

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Il y a 36 ans : la première crise du gouvernement MMM-PSM

Le 21 octobre 1982

En cette troisième semaine d’octobre 1982, la presse raconte la première crise qui secoue le gouvernement Mouvement Militant Mauricien-Parti Socialiste Mauricien (MMM-PSM). Quatre mois seulement se sont écoulés depuis la constitution du gouvernement dirigé par Anerood Jugnauth après le premier 60-0, le 11 juin de la même année.

C’est Paul Bérenger qui est à l’origine de la première secousse au gouvernement MMM-PSM. Quelques semaines auparavant, il trouvait qu’il y avait une ‘’crisis of expectations’’ et demandait que le pays retourne aux unes et que’’ l’alliance gouvernementale se présente avec un programme plus réaliste’’. Sa demande est rejetée par la majorité des dirigeants.

Cette fois, le ministre des Finances, sous la pression des institutions de Bretton Woods, prévoit une augmentation du prix du riz et de la farine. Kader Bhayat, le ministre du Commerce qui doit entériner l’augmentation résiste. Bérenger s’en prend à son collègue. Puis, il démissionne de ses fonctions de ministre des Finances, se plaignant d’un manque de solidarité entre ministres. Le gouvernement est déstabilisé.

Bérenger s’explique dans la presse et devant les militants. Tout le monde demande au démissionnaire de reprendre sa place au gouvernement. Le premier ministre en fait de même ‘Le pays a besoin de Paul Bérenger’’ déclare Anerood Jugnauth face à la presse.

Mais Bérenger refuse. Il hausse les enchères. ‘’Le problème c’est Anerood Jugnauth, Bhayat est insignifiant’’ lance-t-il. Et la crise persiste pendant plusieurs jours. Plus tard Bérenger accepte de réintégrer le gouvernement à condition que les ministres du PSM soient révoqués. Anerood Jugnauth, accepte. Bérenger estimant avoir gagné la partie demande au Premier ministre de leur proposer de démissionner plutôt. Mais après avoir pris conseil Jugnauth, ne le fait pas.

Le lendemain Bérenger réintègre le ministère des Finances, mais le ver est déjà dans le fruit. La prochaine crise, avec la démission de 11 ministres Mauves le 22 mars 1983, sera fatale au gouvernement MMM-PSM.