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Ligue des champions: le Bayern de Kovac vacille pour la première fois

3 octobre 2018, 16:00

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Ligue des champions: le Bayern de Kovac vacille pour la première fois

 

Le Bayern Munich, tenu en échec mardi en Bavière par l’Ajax Amsterdam (1-1) en Ligue des champions, traverse une zone de turbulences. Trois matches consécutifs sans victoire, un football inquiétant, et le spectre d’une première crise plane au-dessus du nouveau coach Niko Kovac.

«Crise. Mini-crise. On ressort souvent ces mots-là par réflexe dès qu’un club vacille», note mercredi le grand quotidien de Munich Süddeutsche Zeitung dans son édition en ligne, «mais après cette soirée (contre l’Ajax), après la défaite 2-0 contre le Hertha Berlin, après le nul 1-1 contre Augsbourg, après trois matches sans gagner, les Munichois savent qu’ils vont être confrontés à des questions de fond».

Au coup de sifflet final, les deux patrons du club, Karl-Heinz Rummenigge et Uli Hoeness, qui ne sont pas connus pour leur patience, ont quitté le stade sans dire un mot. Mauvais signe.

Car au-delà des résultats, il y a la manière. Après un premier quart d’heure tonitruant et l’ouverture du score dès la 4e minute, le Bayern s’est éteint face à une équipe d’Amsterdam joueuse et accrocheuse.

- Kovac désemparé -

«Nous avons été négligents, la moitié des ballons allaient à l’adversaire, nous avons fait beaucoup trop de mauvaises passes. Nous avons voulu trop faire, trop vite. C’est comme ça que tu mets l’adversaire en confiance et que tu perds la tienne», a admis Kovac après la partie.

«Depuis quelques matches, nous ne jouons plus juste», a reconnu pour sa part Thomas Müller, très maladroit devant le but mardi soir.

Pour Kicker, la Bible du football allemand, «on a vu clairement que le Bayern a cédé mentalement dès que l’Ajax s’est montré dangereux une fois ou deux». La peur d’une nouvelle défaite a sans doute contribué à tétaniser l’équipe, ajoute le magazine.

Le regard dans le vide pendant la conférence de presse d’après-match, Kovac a semblé désemparé au moment d’expliquer la mauvaise prestation: «Je dois d’abord analyser tout ça, revoir le match avec mon équipe d’entraîneurs, cogiter. Comprendre pourquoi notre performance est ce qu’elle est depuis trois matches, et pourquoi elle était nettement meilleure lors des sept premiers matches de la saison. Donnez-moi un jour ou deux

 Le précédent Ancelotti 

Un jour ou deux, pas plus. Car le prochain rendez-vous est déjà fixé: samedi, le «Rekordmeister» reçoit Mönchengladbach, pour une partie qui ressemblera déjà à un match couperet.

Avec sa défaite à Berlin, le Bayern a abandonné la première place de la Bundesliga au Borussia Dortmund, et tout autre résultat qu’une victoire dans trois jours plongerait cette fois vraiment le Bayern dans la tourmente.

L’an dernier, à peu près à la même époque, l’équipe alors dirigée par Carlo Ancelotti avait commencé à déjouer. Hoeness et Rummenigge avaient limogé l’Italien au lendemain d’une défaite 3-0 à Paris en Ligue des champions.

Certes la situation n’est pas comparable. Ancelotti avait perdu l’appui des cadres du vestiaire, et les tensions s’accumulaient depuis plusieurs mois déjà. Kovac, lui, vient d’arriver et jouit d’un crédit qui n’est pas encore entamé.

Chez les joueurs, le ton reste d’ailleurs à l’optimisme et à la détermination: «Nous avons besoin d’une victoire pour nous remettre sur les rails», dit simplement le vieux grognard Arjen Robben qui, à 34 ans, a connu et surmonté bon nombre de ces «crises» dont le Bayern a le secret.