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Kick-boxing: Warren Robertson, le natif de Stanley devenu champion du monde

26 septembre 2018, 22:23

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Kick-boxing: Warren Robertson, le natif de Stanley devenu champion du monde

«C’est maintenant que je réalise. Je suis le nouveau champion du monde juniors.» En Italie, samedi 22 septembre, Warren Robertson est, en effet, devenu champion du monde junior des -54 kg dans le tournoi low-kick. En voyant ses parents, Devi et Eddy, et son partenaire d’entraînement Fabrice Bauluck, à l’aéroport de Plaisance, à son retour à Maurice, mardi 25 septembre, il s’est dit ému. «Je sens qu’ils sont fiers de moi et c’est ça ma plus grande joie», lance-t-il avec les yeux qui pétillent.

Le natif de Stanley a préparé intensivement l’événement. «Cela fait plus d’un an que je vis au rythme des entraînements. Je suis à la salle plus de six heures par jour», raconte-t-il. Le jeune homme, qui fêtera ses 19 ans le mois prochain, a le sentiment du devoir accompli. «J’avais un projet et je l’ai réalisé jusqu’au bout.»

C’est en 2013 que Warren Robertson a franchi les portes du JJJ Kick-boxing Club à Roches-Brunes. «Warren cherchait sa voie et son choix s’est porté sur le kick. De ce fait, je l’ai emmené voir Judex Jeannot», confie son père.

Le jeune homme fait ses premières gammes avec Boris Brissonnette, médaillé de bronze à la Coupe du monde 2012. «Il n’avait pas encore le gabarit d’un boxeur mais avait déjà plusieurs qualités», se rappelle Boris Brissonnette. Souple et appliqué, Warren assimile rapidement. Depuis, comme l’atteste Boris Brissonnette, il n’arrête pas de progresser.

Le jeune champion du monde entouré de son papa Eddy et de sa maman Devi venus l’accueillir à l’aéroport.

Ses échanges avec Fabrice Bauluck, actuel champion du monde senior des -54 kg, le pousse quotidiennement à se dépasser. «Le fait d’avoir Fabrice en face de moi m’aide à progresser. Je veux toujours faire plus afin de l’égaler», laisse échapper le nouveau champion du monde.

De nature timide, Warren Robertson sait que ce ne sera pas une mince affaire. En Italie, parmi les grandes équipes du kick-boxing mondial, Warren Robertson a eu du mal à trouver ses repères. «J’avais besoin d’être reboosté sans cesse. Judex Jeannot et ma co-équipière, ainsi que Fabrice Bauluck (depuis Maurice), m’ont aidé à rester motivé», indique-t-il.

Pour son premier défi face au Russe Zakirov Rovshan, notre compatriote a failli vaciller. «C’était un combat intensif. J’ai dû me bagarrer jusqu’au bout. Et lors de la finale, le Turc Fevzi Kurt a aussi fait de la résistance. Mais comme j’ai gagné mon premier combat sur le fil, j’ai mis le paquet au dernier round pour faire l’unanimité», explique Warren Robertson.

Le néo-champion du monde junior devra maintenant confirmer. «Je sais qu’il y a beaucoup de personnes qui croient en moi. C’est une bonne pression», remarque-t-il.

Face à la détermination de son fils, Devi se dit prête à le soutenir. «Avant qu’il ne parte pour l’Italie, il nous avait promis de revenir avec la médaille d’or. C’est chose faite», se réjouit-elle.

En toute humilité, Warren Robertson regarde vers 2019. Bien qu’il soit admiratif devant Fabrice Bauluck, quadruple champion du monde, il se doute qu’il devra, un jour, défier le maître. «L’année prochaine, nous serons tous les deux chez les seniors. C’est assez intimidant mais si je veux progresser, il faudra que je me débarrasse de tous mes complexes», dit-il.

Au-delà d’une éventuelle rivalité, les deux tireurs s’accordent à dire qu’une belle complicité les unira toujours. «Si mon fils est là aujourd’hui, c’est grâce à Judex Jeannot, Boris Brissonnette, James Agathe (NdlR : champion du monde 2013) et surtout Fabrice Bauluck. On les remercie, ainsi que la fédération», ajoute Devi Robertson.

Avec le sacre de Warren, la Fédération mauricienne de kick-boxing compte désormais trois champions du monde. Comme l’a signalé Fabrice Bauluck : «Warren est appelé à devenir l’un des meilleurs tireurs de la World Association of Kick-boxing Organisation.» Le tireur semble avoir trouvé son successeur et le faiseur de champion, Judex Jeannot, ne peut qu’approuver.