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Mauriciens de Beijing: Nunhuck à la poursuite de son destin

16 septembre 2018, 03:00

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Mauriciens de Beijing: Nunhuck à la poursuite de son destin

La chance lui a souri en deux occasions. La première fois, le Mauricien Nunhuck Ariff n’avait pu la saisir. Mais à force de courage et de détermination, le jeune homme de 27 ans a finalement pu s’envoler pour la Chine, où il prépare un International Master for Public Administration for the Belt and Road Initiative à la Tsinshua University.

«J’avais eu l’opportunité de poursuivre mes études en Chine en 2015, confie-t-il. J’ai dû refuser car ma situation familiale était délicate.» Nunhuck Ariff n’est, en effet, pas né avec une cuillère d’argent dans la bouche. Issu d’une famille modeste, il est le benjamin d’une fratrie de six enfants. Son père est le seul gagne-pain de la famille.

Sa vie bascule à l’âge de 12 ans, à la mort de son père. «Malgré sa santé fragile, ma mère a fait de son mieux pour relever le défi de la vie quotidienne. Elle s’est assuré que nous complétions tous nos études.» Et c’est justement en raison de la santé de sa mère que Nunhuck Ariff se voit dans l’obligation de décliner l’opportunité de rejoindre le Beijing Institute of Technology en 2015.

C’était toutefois écrit qu’il devait se rendre en Chine. Et avec l’aide de l’ambassade de Chine à Maurice, il obtient une nouvelle bourse d’études. Son objectif est de maîtriser les contours de la Belt and Road Initiative afin d’encourager les échanges entre nos deux pays. «La Chine est une passerelle vers la progression professionnelle dans plusieurs domaines, dont l’éducation, la médecine et les nouvelles technologies pour ceux qui veulent bien prendre le risque d’apprendre et se lancer dans l’entrepreneuriat», affirme Nunhuck Ariff.

En arrivant à Beijing, le jeune homme dit avoir été surpris par le niveau de développement de la ville, en particulier l’inclusion de la technologie dans la vie quotidienne. «Tout ici a été pensé et organisé avec précision.» Ce qui lui fait dire que «la Chine est en elle-même une école pour les jeunes dynamiques et ouverts d’esprit à la recherche de défis pour leur enrichissement intellectuel personnel».

Nunhuck Ariff avoue aussi avoir été bluffé par le niveau de sécurité dans les rues de Beijing, où des caméras sont placées un peu partout. «C’est aussi une ville avec beaucoup d’étrangers et donc il y a la possibilité de rencontrer de nouvelles personnes et d’en savoir plus sur d’autres cultures.»

La difficulté pour l’étudiant reste la barrière de la langue, mais il compte bien poursuivre ses cours en mandarin. «J’espère pouvoir faire visiter ce pays à ma famille, surtout les beaux paysages et la culture.»