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Ligue des nations: les champions du monde de retour aux affaires

5 septembre 2018, 13:29

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Ligue des nations: les champions du monde de retour aux affaires

Ils sont de retour! Les Bleus de Deschamps rechaussent leurs crampons dorés, 53 jours après leur sacre au Mondial, jeudi à Munich (20H45) pour y défier les Allemands champions du monde 2014, revanchards après leur élimination précoce en Russie.

Kylian Mbappé, Paul Pogba et Antoine Griezmann ont-ils digéré leur fol été? L’étoile glanée au stade Loujniki pèsera-t-elle lourd au moment d’enfiler le maillot bleu, dans une Allianz Arena pleine à craquer (67.485 billets vendus)?

Les Bleus n’ont pas le temps de se reposer sur leurs lauriers, voilà déjà un choc au sommet face à leurs bourreaux en quart de finale (0-1) du Mondial-2014 au Brésil.

L’UEFA ne pouvait guère rêver d’une meilleure affiche pour inaugurer sa Ligue des nations, une nouvelle compétition sans grand enjeu, certes, mais qui se veut une vitrine du football européen.

«Un peu endormis» 

L’équipe de Joachim Löw veut tourner la page d’un Mondial-2018 raté, stoppé net dès le premier tour, quand celle de Didier Deschamps veut poursuivre sa saga dorée. Mais le sélectionneur français reste méfiant.

«Même s’ils ont connu une Coupe du monde difficile, l’Allemagne était un des favoris», a rappelé «DD» face à la presse, avant d’avertir ses troupes: «La motivation doit être là, le stade sera plein, c’est l’équipe d’Allemagne» et il ne faut surtout «pas rentrer sur la pointe des pieds».

Anticipant le discours du coach, Mbappé a lui aussi vanté les mérites de ses futurs adversaires, samedi après le match à Nîmes où il a inscrit un but superbe avant d’être expulsé. «J’espère qu’ils vont être un petit peu endormis parce que c’est une belle équipe», a confié le joyau du Paris SG.

Même ton chez Griezmann dans L’Equipe: «l’Allemagne reste une grosse nation» mais «peu importe que ce soit un amical, la Ligue des nations ou je ne sais quoi. Il faut gagner. Peu importe la manière».

Face à l’Allemagne, puis contre les Pays-Bas dimanche au Stade de France, Deschamps peut compter sur la totalité de ses joueurs, à deux exceptions près: Hugo Lloris et Steve Mandanda, soit le gardien numéro un et sa doublure, tous deux blessés.

Le forfait de Lloris est une bonne nouvelle pour les Allemands, écoeurés par le gardien de Tottenham en demi-finale du dernier Euro (2-0, doublé de Griezmann).

Alphonse Areola, habituel troisième portier des Bleus, gardera les cages tricolores et honorera ainsi sa première sélection, lui qui n’a repris que fin août la compétition avec le Paris SG.

En l’absence de Lloris, forfait pour les deux prochains matches, le brassard de capitaine doit revenir à Raphaël Varane, malheureux face aux Allemands en 2014 mais étincelant cet été en Russie.

«Quand il est en pleine possession de ses moyens, il sait tout faire dans son registre: il est très efficace défensivement, il va vite, il est dans l’anticipation, il n’est pas embêté avec le ballon, il peut marquer des buts aussi», apprécie Deschamps.

«Surfer sur le titre» 

Il faudra un grand Varane pour résister aux assauts allemands de Thomas Müller (Bayern Munich), Timo Werner (RB Leipzig), Marco Reus (Dortmund) ou peut-être Leroy Sane (Manchester City), rappelé en sélection après son éviction surprise avant le Mondial.

Les Allemands auront les crocs et beaucoup de choses à se faire pardonner, plus de deux mois après leur élimination piteuse face à la modeste équipe de Corée du Sud (0-2).

«C’est la plus belle chose qui pouvait nous arriver, là nous allons pouvoir montrer ce que nous avons dans le ventre, avec plaisir et joie», fait savoir le capitaine Manuel Neuer, gardien indéboulonnable de la Mannschaft et du Bayern.

Müller, son partenaire de club, tient le même discours: «Jouer contre les champions du monde c’est une super chance. Il ne pouvait pas y avoir mieux» pour se relancer, veut croire le deuxième meilleur buteur du Mondial-2014, transparent en Russie.

Les Allemands misent sur une possible décompression des Bleus, mais Deschamps n’a pas la même idée en tête. Les champions du monde doivent «surfer sur ce titre-là et enchaîner», avance le capitaine des Bleus de 1998. Qui a déjà l’Euro-2020 dans le viseur.