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Allen Vincatassin: «Il ne faut pas rendre les Chagos à Maurice mais aux Chagossiens»

4 septembre 2018, 14:04

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Allen Vincatassin: «Il ne faut pas rendre les Chagos à Maurice mais aux Chagossiens»

Une «bévue». C’est ainsi qu’Allen Vincatassin, «président en exil» des Chagos, qualifie la présence de Chagossiens parmi la délégation mauricienne à La Haye. Et encore plus le témoignage de Liseby Élysé devant la Cour internationale de justice.

Lors d’un live facebook hier, lundi 3 septembre, il a dénoncé le Groupe réfugiés Chagos (GRC), mené par Olivier Bancoult. «La démarche du GRC de se rendre à La Haye avec le gouvernement mauricien n’est pas à l’avantage des Chagossiens», clame Allen Vincatassin. Oui, nous avons souffert, concède-t-il. Il n’empêche que «fodé pa nou al témwagné an faver enn lot léta ki dimé apré-dimé pou pran nou later».

Allen Vincatassin d’insister : «Fodé pas bliyé ki nou’nn soufer dans Moris.» Les Chagossiens, dénonce-t-il, ont été traités comme «les derniers des derniers». «N’oublions pas qu’en 1982, sir Anerood Jugnauth nous avait fait renoncer à notre droit de retour. Zordi, samem SAJ ki ti dir ‘zafer Chagos sa inn fini’, zordizour zot mem servi Chagossiens pou diman souveraineté? C’est inacceptable !»

Le fait est que pour Allen Vincatassin, la communauté chagossienne doit «s’identifier» en tant que Chagossiens britanniques. «En tant que tels, nous avons des droits fondamentaux.» C’est grâce à la nationalité britannique, poursuit-il, que de nombreux Chagossiens ont pu se rendre en Grande-Bretagne et avoir une meilleure vie qu’à Maurice. Ce qui lui fait dire que «nou pé lager kont britanik, nou pé donn lil Moris enn baton pou bat nou».

Allen Vincatassin est catégorique. «Il ne faut pas rendre les Chagos à l’île Maurice mais aux Chagossiens.» C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a formé un gouvernement provisoire en exil depuis maintenant six ans. «Nous continuerons à demander au gouvernement britannique le droit au retour, le droit au relogement.» D’autant que «le projet de relogement, ce n’est pas au gouvernement mauricien de le faire mais au gouvernement britannique, zot ki’nn tir nou».