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Washington attend les néo-nazis, un an après les incidents meurtriers de Charlottesville

12 août 2018, 19:46

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Washington attend les néo-nazis, un an après les incidents meurtriers de Charlottesville

Plusieurs centaines de sympathisants néo-nazis sont attendus dimanche après-midi devant la Maison Blanche, un rassemblement sous haute tension un an après les incidents meurtriers de Charlottesville, symbole d’une extrême droite décomplexée par Donald Trump.

L’organisation informelle «Unite the Right», qui était à l’origine du rassemblement de Charlottesville (Virginie), a reçu l’autorisation de réunir 400 personnes dans le square Lafayette, devant la résidence présidentielle, à partir de 17H30 et durant deux heures seulement.

Un important dispositif policier a été mis en place, avec plusieurs artères interdites à la circulation, principalement pour empêcher tout contact entre manifestants et contre-manifestants, qui sont également attendus au square Lafayette.

«Il y aura certainement des provocateurs pour tenter de susciter une réaction de votre part en vous mettant des caméras sous le nez, en criant, etc», a prévenu le site de Unite the Right, dans un message d’instructions aux manifestants.

«Ne répondez pas avec colère», ont conseillé les organisateurs.

Initiateur de la manifestation de l’an dernier, Jason Kessler avait demandé à défiler de nouveau à Charlottesville, mais la municipalité a refusé.

La petite cité de Virginie, située à moins de 200 km au sud de Washington, ne voulait pas revivre les évènements du 12 août 2017.

Après une manifestation pour protester contre le projet de la municipalité de déboulonner une statue du général confédéré Robert E. Lee, des heurts avaient éclaté entre suprémacistes blancs et contre-manifestants.

Un sympathisant néo-nazi avait alors foncé en voiture dans une foule de manifestants antiracistes, tuant une jeune femme de 32 ans, Heather Heyer, et faisant 19 blessés.

«Nous savons que dimanche, des gens vont venir dans notre ville dans le seul but de déverser leur haine», a déclaré la maire de Washington, Muriel Bowser, tout en indiquant qu’il ne s’agissait pas d’empêcher l’événement car le premier amendement de la Constitution américaine protège la liberté d’expression.

«Pas les bienvenus» 

Dans un entretien à la radio publique NPR diffusé vendredi, Jason Kessler a exprimé le souhait que l’événement de dimanche soit «apaisé» et pris publiquement ses distances avec la mouvance néo-nazie.