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Testé positif au Bromazepam: Ségeon «convainc» les commissaires des courses de sa bonne foi

10 août 2018, 16:35

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Testé positif au Bromazepam: Ségeon «convainc» les commissaires des courses de sa bonne foi

Le jockey Cédric Ségeon persiste et signe. Il n’a pas menti lors de l’enquête initiale durant laquelle il a déclaré avoir reçu une prescription en bonne et due forme du médecin Jean-François Louis Pierre Madeleine, le 15 juillet. Et vu l’absence d’éléments contradictoires valables qui pourraient réfuter les dires du jockey, les commissaires n’ont pas donné suite à l’enquête hier, jeudi 9 août.

Accompagné de son homme de loi, Me Akilesh Rajee, avant que celui-ci ne soit interdit d’accès à la chambre des commissaires, comme le permettent les Rules of Racing à ce stade de l’enquête, le jockey Ségeon a confirmé avoir conversé avec le Dr Madeleine dans l’enceinte de l’écurie Jean-Miche Henry, le 14 juillet, avant d’aller en consultation pour une prescription le lendemain, à la clinique Fortis Darné. Après quoi, il s’est rendu chez un pharmacien dont le nom et l’adresse n’ont jamais été évoqués hier.

Devant l’absence d’éléments contradictoires avérés, éléments qui seraient à la disposition de la Police des Jeux pour le moment, la chambre des commissaires a décidé de ne pas poursuivre l’enquête. Elle se reserve toutefois le droit de convoquer à nouveau le jockey. Les Racing Stewards n’ont pas manqué de rappeler au Français que mentir aux commissaires des courses est une faute grave, selon les règlements régissant les courses hippiques au Mauritius Turf Club.

Prescription destinée à un autre patient

Le Dr Madeleine, accusé de faux et de complot, a avoué avoir remis une prescription destinée à un autre patient au jockey Ségeon, lors de sa comparution en cour mardi 7 août. Il est le compagnon de Nathalie Henry, la sœur de l’entraîneur Jean- Michel Henry.

L’issue de l’enquête ouverte hier matin par les commissaires de courses aurait fait sourciller la Gambling Regulatory Authority (GRA). L’instance régulatrice des jeux, a-t-on appris, espérait que les commissaires iraient jusqu’à sanctionner le jockey pour avoir ouvertement menti lors de son audition le 2 août.

Si John Zucal, qui présidait l’enquête, a bien fait comprendre, hier, qu’en l’absence d’éléments contradictoires valables, les dires du jockey Ségeon ne peuvent être confondus ou réfutés, il nous revient que la GRA pourrait remettre une copie de la déposition des protagonistes faite à la police aux Racing Stewards. D’autant que les révélations du Dr Madeleine en cour, mardi, laissent comprendre que le jockey français n’a pas dit toute la vérité sur cette affaire.

 Pas d’acharnement

Une source au sein de la GRA a tenu à faire ressortir que la volonté des instances gouvernementales à vouloir tirer cette affaire au clair ne tient «pas à l’acharnement». Et pour cause, toujours selon cette même source, bien que la prise de somnifère ne soit pas illégale en soi, le jockey «aurait dû savoir que certains produits sont prohibés en ce qui le concerne».

D’autre part, les zones d’ombre autour de cette affaire, en l’occurrence l’aveu du Dr Madeleine en dour, alors que le jockey maintient le contraire devant les Racing Stewards, jette «le discrédit et la confusion sur l’industrie hippique».