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PNQ: «Prématuré de prendre des sanctions contre Sesungkur», dit Pravind Jugnauth

31 juillet 2018, 13:32

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PNQ: «Prématuré de prendre des sanctions contre Sesungkur», dit Pravind Jugnauth

Non seulement il n’est pas enquêteur, mais il ne peut pas, non plus, se substituer à une cour de justice. «Je considère que ce serait prématuré de ma part de prendre des sanctions contre le ministre.» Et le Premier ministre d’ajouter que «in case any action is required by me, I will not hesitate to take action».

Pravind Jugnauth répondait, ce mardi 31 juillet, à la Private Notice Question (PNQ) du leader de l’opposition sur une éventuelle révocation du ministre des Services financiers et de la bonne gouvernance, Sudhir Sesungkur. Ce dernier n’était d’ailleurs pas présent dans l’hémicycle ce matin, alors que le caméraman qui l’accuse de l’avoir giflé se trouve aux Casernes centrales pour une parade d’identification.

 

«On ne doit pas confondre le rôle du Premier ministre et d’un enquêteur. These are allegations. Do I act on allegations ?»

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Le leader de l’opposition a fait ressortir que pas moins de cinq cas ont été rapportés contre le ministre à ce jour. Au dire de Xavier-Luc Duval, Sudhir Sesungkur n’est pas un «fit and proper person» pour occuper un fauteuil ministériel. Et encore moins celui des Services financiers et de la bonne gouvernance.

Réponse du Premier ministre : «Un cas a été rayé. Dans les autres, l’enquête est en cours.» Les cas concernés : détournement de fond, harcèlement sexuel, ingérence dans une enquête de police et agression. Avant cela, Pravind Jugnauth a insisté sur le fait qu’il ne tolérera aucun comportement indigne de ses ministre. Et, justement, souligne Pravind Jugnauth, à ce jour, le ministre Sesungkur n’a été ni poursuivi ni reconnu coupable. Ce qui l’amène à citer l’article 10(2) de la Constitution. «He is presumed to be innocent until proven guilty.»

Le leader de l’opposition est revenu à la charge. Le Premier ministre était-il au courant que Sudhir Sesungkur était accusé par un ancien collaborateur de détournement de fonds lorsqu’il l’a nommé ministre ? Plainte qui remonte à mars 2015. «Ce sont des allégations. L’enquête est en cours», a fait valoir Pravind Jugnauth.

Pour le chef du gouvernement, le ministre Sudhir Sesungkur fait l’objet d’«allégations». Que ce soit dans ce cas, celui de harcèlement sexuel – une plainte a été faite contre le ministre par Pamela Seedhyan –, ou encore du caméraman Rasesh Ramprosand qui accuse le ministre de l’avoir giflé lors d’un mariage à Sébastopol. «On ne doit pas confondre le rôle du Premier ministre et d’un enquêteur. These are allegations. Do I act on allegations ?»

Dans ce cas, a voulu savoir le député Shakeel Mohamed dans une question supplémentaire, pourquoi a-t-il demandé à trois membres de son gouvernement – Showkutally Soodhun, Raj Dayal et Roubina Jadoo-Jaunbocus – de «step down»? «Ils ont proposé de leur propre chef de step down. Et puis, c’est bien différent de ce qui est demandé aujourd’hui.»

Mais pour Shakeel Mohamed, appuyé par le leader de l’opposition, le Premier ministre craindrait une partielle à la circonscription n°10, Montagne-Blanche–Grande-Rivière-Sud-Est. D’où le maintien de Sudhir Sesungkur à son poste.