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Une infirmière prise en otage pendant quelques heures par un détenu

30 juillet 2018, 23:36

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Une infirmière prise en otage pendant quelques heures par un détenu

 

Une infirmière psychiatrique a été retenue en otage lundi après-midi par un détenu au centre pénitentiaire de Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), avant d’être libérée après environ trois heures de négociations.

Le détenu, condamné à plusieurs reprises pour des faits de violences, s’est rendu de lui-même à un officier de policier judiciaire à 18H25 et a libéré la soignante qu’il retenait sous la menace d’une arme artisanale depuis 15H30, selon des sources pénitentiaire et syndicale.

«Il a retenu cette dame dans la salle sous la menace d’un objet artisanal qu’il avait manifestement dissimulé sur lui”, a précisé lors d’une conférence de presse le vice-procureur d’Aix-en-Provence, Rémy Avon.

Selon l’administration pénitentiaire (AP), l’infirmière n’a pas été blessée physiquement.

L’équipe régionale d’intervention et de sécurité (Eris) de Marseille, «très vite arrivé(e) sur les lieux, a conduit les négociations qui ont permis la libération de l’otage sans conditions», a ajouté l’administration dans un communiqué.

«L’enquête devra «déterminer les circonstances de cette prise d’otage et (...) les motivations du geste de ce détenu», a également souligné M. Avon. L’homme, qui devrait être mis en examen, souhaitait obtenir son transfert dans une autre prison, selon des sources concordantes.

«La justice donnera les suites qu’il appartiendra à ce grave incident de détention; l’administration pénitentiaire prendra pour sa part les sanctions disciplinaires qui s’imposent», a poursuivi la direction de l’AP. «On gâche des vies pour des caprices de détenu. Et ça, nous ne le tolérons pas, nous ne l’acceptons pas», a réagi Jessy Zagari, délégué régional Force ouvrière.

Cette prise d’otage survient dans un contexte encore marqué par la spectaculaire évasion du braqueur Redoine Faïd le 1er juillet de la prison de Réau, en Seine-et-Marne.

Lundi, le jour même où deux détenus s’évadaient à leur tour par les toits de la prison de Colmar, la garde des Sceaux Nicole Belloubet a annoncé une réorganisation de l’AP à l’occasion de la présentation d’un rapport de l’inspection générale de la justice sur l’évasion de Redoine Faïd.

La ministre a assuré l’infirmière de son «soutien très chaleureux» et salué «le sang-froid et le grand professionnalisme, dans ces circonstances, des personnels de Salon-de-Provence et en particulier de l’ERIS de Marseille», selon le communiqué de l’AP.