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Infanticide: le père dit être passé aux aveux sous la menace

25 juillet 2018, 22:25

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Infanticide: le père dit être passé aux aveux sous la menace

Alléguant avoir été victime de brutalité policière, Jaganaden Veerasawmy contestait la production de sa déposition en Cour. Insistant avoir donné sa version des faits sous la menace. Traduit devant la justice après que ses trois enfants ont péri dans un incendie, l’homme a présenté une motion en ce sens par le biais de son avocat, Me Drawnacharya Ortoo.

Motion à laquelle n’a pas agréé la magistrate Darshana Gayan. Dans son «ruling», elle a fait remarquer que l’accusé n’a pu prouver ses dires. «Je trouve que les policiers ont déposé de manière convaincante. Ils ont expliqué avoir respecté les procédures avant de prendre votre déclaration», a lancé la magistrate à l’accusé. Elle indique avoir également pris en considération le rapport médical. «Vous auriez dû vous faire examiner par un médecin en présence d’un Police Medical Officer, mais dans ce rapport, aucune mention n’a été faite.» 

La magistrate Darshana Gayan a, de ce fait, ordonné que sa déposition soit produite en Cour. Le procès se poursuivra le 4 octobre.

Lampe de terre allumée

Selon l’acte d’accusation, le 16 novembre 2006, à Circonstance, St-Pierre, les trois enfants du maçon, un garçon d’un an, une fille qui n’avait pas été déclarée à l’État civil et une autre de 3 ans ont perdu la vie dans un incendie. La cause du décès a été attribuée à l’asphyxie provoquée par la fumée pour le premier enfant, la septicémie pour le deuxième et des extensive burns pour le troisième, selon le rapport de l’autopsie pratiquée par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du service médico-légal de la police.

Dans sa déposition à la Major Crime Investigation Team, Jaganaden Veerasawmy avait déclaré : «Mo ti dékonekté kouran parski ti pé pay tro ser é mo ti pé pran kouran avek mo papa.» Il avait souligné qu’il y avait une lampe de terre dans sa chambre où dormaient sa femme et ses enfants. 

Son salaire ne lui permettant pas de faire vivre sa famille, son épouse avait décroché un emploi comme serveuse. Elle touchait Rs 4 000 et terminait le travail à 21 heures. «Kan mo al sers mo madam aswar, mo bann zanfan ress tousel.» 

Le jour du drame, il avait utilisé du pétrole pour préparer le dîner. Comme il pleuvait, il n’a pu sortir à l’heure habituelle pour aller chercher sa femme. Ses trois enfants se trouvaient au rez-de-chaussée où vivent ses parents, sœur et frères. «Mo dir zot mo pé al sers mama ek mo ténir à présizé ki lalamp kot bondié ti alimé. Létan mo désan, mo tann pé krié difé…»

Jaganaden Veerasawmy a affirmé qu’il n’a pu entrer à l’intérieur de la maison. «Difé ti for ek mo’nn apran ki mo trwa zanfan finn mor.»