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Décès de nourrissons: manque de spécialistes dans les hôpitaux

11 juillet 2018, 10:15

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Décès de nourrissons: manque de spécialistes dans les hôpitaux

La Private Notice Question (PNQ) de mardi 10 juillet portait sur les décès de nourrissons dans les hôpitaux. Pour exemple, le cas de Husna Beekareea et son mari, qui ont perdu une fille lors de l’accouchement en avril.

Dans sa réponse, Anwar Husnoo n’a pas nié l’absence d’un gynécologue et d’un pédiatre. Toutefois, il a souligné qu’un médecin généraliste formé pour assurer les accouchements en urgence, était de service, le temps qu’un spécialiste arrive. Même si Xavier-Luc Duval a maintenu que le pédiatre n’était pas présent.

Les gynécologues sont peu nombreux dans le secteur public. La raison : le peu de médecins qui choisissent cette spécialité et ceux qui partent à la retraite. D’ailleurs, plusieurs nouveaux gynécologues optent pour le privé.

«Anomalie»

Le ministère de la Santé ne peut, lui, contraindre un gynécologue ou autre spécialiste à travailler à l’hôpital. Cette anomalie, la Government Medical Consultant in Charge Association (GMCA) l’a plusieurs fois soulevée avec le ministère de la Santé. Le Dr Bhooshun Ramtohul, président de la GMCA, explique qu’il n’y a ni spécialiste ni consultant dans les hôpitaux publics en dehors des heures de bureau. 

«Il y a un système pour être on call. Les anciens ministres de la Santé avaient instauré un moyen pour que les gynécos soient présents dans les hôpitaux. Depuis l’arrivée du présent ministre, ces procédures ont été abolies. Si les gynécologues et les pédiatres étaient présents à l’hôpital, 90 % des problèmes seraient vite réglés.»

Cependant, d’autres professionnels affirment que ce n’est pas l’absence d’autres spécialistes dans les hôpitaux le principal souci. Le Dr Dooshyant Purmanan, président de la Government Medical and Dental Officers Association, met l’accent sur le manque de gynécologues. «Il existe un manque aigu de gynécologues à Maurice. Dans le cas des médecins spécialistes, il y a un planning de garde. En plus, un médecin généraliste formé aux urgences est présent. Il y a un manque de planification. De plus, la gynécologie ne fait pas partie des spécialités prioritaires pour les médecins.»