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Le DPP s’intéresse à la notion de race

5 juillet 2018, 14:32

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Le DPP s’intéresse à la notion de race

La décision «avant-gardiste» du président Emmanuel Macron de revoir l’article 1 de la Constitution française est «une source d’inspiration pour nous tous» à l’occasion du 50e anniversaire de notre indépendance. C’est ce qu’écrit le Directeur des poursuites publiques (DPP), Me Satyajit Boolell, dans la 83e édition de la newsletter de son bureau.

Cet article est comme suit : «La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances...» Le président français se propose d’abolir le terme «race» et de le remplacer par le terme «sexe».

Le DPP explique que cette proposition repose sur la notion qu’il n’y a qu’une seule race, nommément la race humaine. «En tant qu’êtres humains, nous jouissons des mêmes droits.» Cet amendement, poursuit Me Satyajit Boolell, reflète les valeurs fondamentales de la Déclaration universelle des droits de l’homme, reconnaissant tous les êtres humains comme une seule famille avec des droits égaux.

Paradoxalement, fait-il remarquer, la notion de race a trop souvent été source de préjugés, favorisant la haine raciale et la division. Et le DPP de souligner que l’abolition du terme race ne signifie pas qu’une personne ne pourra pas se battre pour ses droits. Au contraire, dit-il, elle pourra se prévaloir de ses droits sur la base de ses origines, «un terme plus acceptable et précis».

Et Me Satyajit Boolell de conclure en indiquant que la Coupe du monde 2018, véritable «coalition de la race humaine», est sans doute le meilleur argument en faveur de l’amendement que propose le président Macron.