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Enfants piégés sous terre en Thaïlande: une lueur d'espoir au 6e jour de recherche

30 juin 2018, 11:03

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Enfants piégés sous terre en Thaïlande: une lueur d'espoir au 6e jour de recherche

 

La découverte d'un accès à la grotte inondée en Thaïlande où sont bloqués depuis six jours 12 enfants et leur entraîneur de foot a relancé vendredi les espoirs des équipes de secours qui ont poursuivi leurs efforts désespérés pour les retrouver, luttant contre une inondation liée aux pluies de mousson.

Avec des trombes d'eau tombant depuis des jours sur la province de Chiang Rai, dans le nord de la Thaïlande, le niveau de l'eau ne cesse de monter dans la cavité, où les enfants âgés de 11 à 16 ans et leur entraîneur de 25 ans sont pris au piège depuis samedi.

Vendredi, des secouristes ont pénétré dans une cheminée de 40 m de longueur près du centre de la grotte menant vers une cavité située en-dessous, a indiqué le gouverneur de la province de Chiang Rai.

«Nous ne savons pas exactement ce que nous avons trouvé mais si nous avons de la chance, nous pourrions avoir de bonnes nouvelles ... Mais ce peut aussi être une impasse», a expliqué le gouverneur Narongsak Osottanakorn.

Les sauveteurs ont également descendu des kits de survie avec des aliments, de l'eau, des médicaments, une carte et de quoi écrire par une fente étroite.

«S'ils les récupèrent, ils peuvent manger les snacks, indiquer l'endroit où ils se trouvent sur la carte et tenter de la faire flotter vers l'entrée», a indiqué le chef de la police nationale, le général Chaktip Chaijinda.

Le chef de la junte militaire thaïlandaise, le général Prayut Chan-O-Cha, s'est rendu sur place vendredi pour soutenir les familles et prendre la mesure de l'opération de sauvetage, qui mobilise un millier d'hommes dont des militaires américains et des plongeurs britanniques.

«Avoir foi nous fera réussir... Le patriarche suprême (bouddhiste du royaume) m'a demandé de vous dire à tous de méditer», a-t-il déclaré devant les parents.

Ceux-ci se relayent depuis six jours pour prier devant la grotte, des moines bouddhistes se joignant même à l'assemblée. Et un petit autel avec des offrandes a été installé sur un flanc de la montagne.

«Le seul problème, c'est l'eau dans la grotte», a ajouté le général.

Après plusieurs suspensions des opérations de plongée jeudi à cause d'un niveau d'eau trop important en dépit des pompes installées, les recherches aquatiques avaient repris vendredi, dans une eau trouble n'offrant aucune visibilité.

«Si nous avons de la chance aujourd'hui, et trouvons les enfants, nous ne les sortirons pas tout de suite mais assignerons des équipes pour rester avec eux», a déclaré le gouverneur de Chiang Rai, même si après six jours de disparition, les chances de survie s'amenuisent.

«Nous avons des équipes médicales prêtes... car s'ils sortent maintenant, ils auront des problèmes de vision et respiratoires», après près d'une semaine dans l'obscurité de la grotte, a-t-il précisé.

 17 jours sous terre 

En 2014 en Allemagne, un homme a pu être secouru dans une grotte après 11 jours d'attente. En 2012, au Pérou, des mineurs avaient pu être sauvés après sept jours sous terre. En 2010, au Chili, des mineurs avaient tenu 17 jours.

Mais ici, la question de l'inondation de la grotte, et de la raréfaction des poches d'air, complique la donne.

Quarante pompes à eau supplémentaires ont été acheminées depuis Bangkok vendredi, a précisé le gouverneur.

Les jeunes footballeurs étaient entrés samedi soir dans la grotte de Tham Luang, située près de la frontière avec la Birmanie et le Laos, après leur entraînement. Mais les pluies de mousson ont bloqué l'entrée principale de ce réseau souterrain complexe et long de plus de dix kilomètres.

Il est apprécié des spéléologues confirmés en raison de cette complexité et le réseau est réputé être l'un des plus grands de Thaïlande.

Le drame a suscité une grande émotion à travers le pays, des appels à la prière du vendredi au sein de la minorité musulmane de ce pays bouddhiste, jusqu'aux écoles formant des chaînes humaines sur les stades en forme de "13", en hommage aux 13 disparus.