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France/athlétisme: levée de garde à vue pour l'entraîneur soupçonné de viol

29 juin 2018, 12:39

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France/athlétisme: levée de garde à vue pour l'entraîneur soupçonné de viol

 

L'entraîneur de renom de l'athlétisme français Giscard Samba, accusé de viol par une de ses anciennes sprinteuses et placé en garde à vue mercredi, a été remis en liberté, a-t-on appris auprès du parquet de Créteil (région parisienne).

«Ce qui est sûr, c'est que cet entraîneur a eu des relations intimes avec certaines de ses athlètes féminines. On essaie d'établir s'il y avait consentement ou pas», a expliqué jeudi soir une source proche du dossier.

«Si on était convaincu qu'il y avait eu viol, on ne l'aurait pas relâché», a complété cette source.

Le parquet a par ailleurs indiqué s'être fait transmettre la procédure, «pour étudier les différents éléments, notamment ceux qui ont été développés par Giscard Samba pendant sa garde à vue».

Le coach de 41 ans a par ailleurs été suspendu un an, dont six mois ferme, par la Fédération française d'athlétisme début juin.

Samba, qui a notamment mené Dimitri Bascou à une médaille de bronze aux JO-2016 sur 110 m haies et Aurel Manga à la 3e place du 60 m haies aux Mondiaux en salle en mars, est accusé de viol par une ancienne athlète de son groupe. 

La jeune femme, aujourd'hui âgée de 21 ans, souhaite rester anonyme. Entendue deux fois depuis le début des investigations, elle accuse son ex-mentor de lui avoir imposé trois relations sexuelles entre avril et juillet 2016. Elle décrit également une «pression psychologique continue» de la part de l'entraîneur, qui visait également d'autres sportives. 

D'autres athlètes du groupe de M. Samba, dont Dimitri Bascou, ont été entendus dans le cadre de l'enquête. Depuis le début de l'affaire, les deux athlètes phares du groupe, Dimitri Bascou et Aurel Manga, ont toujours défendu leur entraîneur. Pascal Martinot-Lagarde et Cindy Billaud, ex-protégés du technicien, s'en sont en revanche largement désolidarisés. 

Cindy Billaud a ainsi évoqué dans la presse «quatorze ans d'humiliation et de contrainte», alors que Pascal Martinot-Lagarde a décrit son ancien entraîneur comme un "gourou", le "maître d'une secte" et un «illuminé qui vient parler à ses disciples, qui a la parole divine et a toujours raison».