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Mondial-2018: le Brésil assure, l’Allemagne humiliée

28 juin 2018, 12:56

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Mondial-2018: le Brésil assure, l’Allemagne humiliée

Le Brésil est en 8e de finale. Logique. L’Allemagne, championne du monde en titre, surprise 2 à 0 par la Corée du sud, quitte le Mondial-2018 au premier tour. Insensé. L’onde de choc s’est propagée bien au-delà du monde sportif.

Le porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel a exprimé mercredi la tristesse de tout un pays. «Ce n’est pas notre Coupe du monde - que c’est triste!», a réagi Steffen Seibert dans un tweet peu après le coup de sifflet final.

Gary Lineker, alors international anglais, avait lancé dans les années 1990 une formule passée à la postérité: «Le football est un jeu où 22 types courent après un ballon, et à la fin c’est l’Allemagne qui gagne». Devenu consultant vedette, il a twitté mercredi: «22 types courent après le ballon et à la fin les Allemands ne gagnent plus».

La Mannschaft n’avait jamais quitté le Mondial avant les quarts depuis son retour en Coupe du monde en 1954 !

Les médias allemands en ligne soulignaient «une honte historique». «Notre cauchemar de la Coupe du Monde est devenu réalité», s’exclame de son côté le journal populaire Bild. Et en plus «nous sommes derniers du groupe».

Car, oui, la lecture du classement final du groupe F laisse pantois: la Mannschaft de Manuel Neuer est dernière ! La Suède, 1ère, et le Mexique, 2e, se qualifient pour les 8es de finale, tandis que les Sud-Coréens, 3e, quittent également le tournoi, mais devant les champions déchus.

Le groupe E s’est lui terminé sans coup de tonnerre: le Brésil a éliminé la Serbie (2-0, avec des buts de Paulinho et Thiago Silva), termine en tête, et rencontrera donc le Mexique lundi à Samara.

Löw va-t-il rester ?

Pour les Nordiques, c’est une très belle histoire. Ils avaient éliminé en barrages l’Italie de Gianluigi Buffon en novembre. Et cela sans l’aide de Zlatan Ibrahimovic, qui avait pris sa retraite internationale à l’été 2016. Quant à la Suisse, elle s’est fait peur face au Costa Rica (2-2), finit 2e, et croisera donc la Suède mardi à Saint-Pétersbourg.

L’Allemagne rêvait tant de faire partie de ces affiches. Joachim Löw, sélectionneur allemand, dont le contrat a été prolongé juste avant le Mondial jusqu’en 2022, peut-il rester en poste après un tel tremblement de terre ? Interrogé par la ZDF, l’intéressé a déclaré qu’il était «trop tôt» pour répondre. «Il faut quelques heures pour y voir clair, la déception est très profonde en moi (…) on va devoir mener des discussions demain (jeudi), on verra comment ça continue», a-t-il-dit.

L’heure des comptes sonnera avec le retour au pays jeudi; atterrissage prévu en début d’après-midi à Francfort.

Ce Mondial en Russie restera comme celui des dernières minutes décisives: la défaite des hommes de Löw s’est dessinée sur un but accordé après recours à l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) à Kim Young-gwon (90e+2), avant que Son Heung-min n’éteigne le suspense en contre (90e+6).

Dans l’autre match du groupe F, la Suède a validé sa qualification avec une belle victoire 3 à 0 contre le Mexique. Mais la chute du champion allemand permet par rebond à la «Tri» d’accéder aux 8es de finale. Quelle histoire !

Marcelo, l’inquiétude

C’est l’une des images de cette folle journée. Le Mexicain «Chicharito» Hernandez venait donc de prendre trois buts, mais arpentait nerveusement la pelouse à Ekaterinbourg après le coup de sifflet final en attendant la confirmation de l’incroyable nouvelle venant de Kazan, à 1.000 km de là. Une fois le désastre allemand officialisé, il pouvait savourer la qualification avec ses fans à sombreros dans les tribunes.

Le 8e de finale tant attendu entre Allemagne et Brésil, pour la revanche du célèbre 7-1 en demi-finale du Mondial-2014, n’aura donc pas lieu.

Peu importe pour des Brésiliens solides qui ont vraiment lancé leur Mondial face à la Serbie (2-0). Neymar n’a donc pas marqué, mais il s’est fait passeur décisif. Tout comme Coutinho, décidément très en forme dans ce tournoi.

Voilà de quoi rassurer Tite qui avait vu son crack «Ney» finir en larmes le précédent match: «Notre performance a été régulière, linéaire, ça donne de la constance et de la confiance», a-t-il soufflé, soulagé.

Mais il y a une mauvaise nouvelle: Marcelo, élément-clé de la défense auriverde, est sorti très tôt du match, victime d’un «spasme musculaire au dos» selon son sélectionneur, incapable après le match d’en dire beaucoup plus...

Jeudi, deux matches attireront les regards: Angleterre-Belgique, sommet du groupe G entre deux équipes qualifiées qui pensent peut-être davantage au tour suivant. Et un Sénégal-Colombie bien plus stressant dans la poule F, car il y a encore des qualifications à aller chercher.