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Mondial-2018: Lewandowski contre des Samouraïs retrouvés

28 juin 2018, 12:11

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Mondial-2018: Lewandowski contre des Samouraïs retrouvés

Il y a deux mois, Akira Nishino n’était pas sélectionneur du Japon: jeudi, face à la Pologne de Robert Lewandowski, ses «Samourais Bleus» n’ont qu’un point à prendre pour se qualifier pour les huitièmes de finale d’une Coupe du monde pour la troisième fois de l’histoire.

Après une victoire inattendue face au favori colombien (2-1) et un nul contre le Sénégal (2-2), le Japon de Nishino peut même se permettre de perdre face à la sélection européenne, à condition que le Sénégal dompte la Colombie dans le même temps.

«Il n’y a pas de match qui ne compte pas», a cependant assuré Nishino. «Je suis sûr que la Pologne va jouer pour l’honneur. Et Lewandowski est un buteur de classe mondiale, je suis convaincu qu’il va vouloir marquer. Donc il faut être préparé pour ça.»

Une situation improbable à laquelle peu s’attendaient lorsque l’ancien milieu de terrain, qui sortait de trois ans sans banc, avait remplacé au pied levé Vahid Halilhodzic, licencié sans ménagement après avoir qualifié le Japon pour son sixième Mondial.

Mais les critiques ont été réduites au silence alors que le Japon de Nishino, aussi rigoureux que rusé, s’est installé en tête du groupe H en Russie au nez et à la barbe de sélections plus huppées.

«Quatre points en deux matches, c’est très bien mais, pour l’instant, on n’est pas qualifiés», a expliqué le capitaine Makoto Hasebe. «En arrivant sur le terrain, il faut qu’on ait une seule chose en tête: la victoire. Si on commence à spéculer sur le point du match nul, on risque de se faire prendre au piège.»

Placé dans le même groupe que la Pologne (8e nation mondiale), la Colombie (16e) ou le Sénégal (27e), personne n’attendait le Japon (61e au classement FIFA) à pareille fête. Mais le sélectionneur asiatique a pu compter sur le retour en forme de sa vedette Keisuke Honda.

Peu utilisé sous coach Vahid, avec qui les relations étaient tendues, l’ancien meneur de l’AC Milan est parti au Mexique, à Pachuca, pour retrouver une seconde jeunesse. Et, à 32 ans, devenir le premier Japonais à marquer dans trois Coupes du monde (après 2010 et 2014).

«Sauver la face»

Son but face au Sénégal, trois minutes après être entré en jeu, a permis aux «Blue Samurais», alors dominés par les Lions, de rester en course pour une qualification.

«Je sais que j’ai promis au peuple japonais de gagner la Coupe du monde», avait-il assuré avant de partir pour la Russie.

«Je ne l’ai pas oublié. C’est pour cette raison que je veux aller au Mondial et prouver à quel point ça compte pour moi, de me battre pour le titre.»

Si les Polonais ont déjà fait leurs bagages, les coéquipiers de Lewandowski ne comptent pas quitter la Russie la queue entre les jambes, avec un zéro pointé, qui serait la plus mauvaise performance des Blanc et Rouge en Coupe du monde.

«Nous avons un match pour sauver la face dans quelques jours et nous voulons montrer que nous sommes la même équipe que celle qui s’était extraite des qualifications», a promis l’attaquant du Bayern.