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La Bourse de Paris prudente face à la guerre commerciale

27 juin 2018, 16:32

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La Bourse de Paris prudente face à la guerre commerciale

 

La Bourse de Paris tentait de se reprendre mercredi à la mi-journée (+0,21%), malgré la guerre commerciale et l’incertitude engendrée par les menaces des Etats-Unis envers ses partenaires.

A 13H35 (11H35 GMT), l’indice CAC 40 prenait 11,06 points, à 5.292,35 points, dans un volume d’échanges de 1,3 milliard d’euros. La veille, il avait fini stable (-0,05%) à 5.281,29 points.

Après avoir ouvert en légère hausse, la cote parisienne a rapidement basculé dans le rouge puis est parvenue à inverser la tendance en fin de matinée.

La Bourse de New York s’orientait pour sa part vers une ouverture en recul.

Le contrat à terme sur l’indice vedette Dow Jones Industrial Average, qui donne sa tendance, perdait 0,50%. L’indice élargi S&P 500 reculait de 0,83%, tandis que celui du Nasdaq, à dominante technologique, refluait de 0,49%.

Dans un marché «des plus fébriles», la prudence «reste de mise», a observé Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

«Les marchés européens hésitent, toujours centrés sur les tensions commerciales et le pétrole», a-t-il détaillé.

Mardi, Washington a demandé à tous les pays d’arrêter leurs importations de pétrole iranien d’ici le 4 novembre s’ils veulent éviter les sanctions américaines.

«Les investisseurs se montrent à nouveau nerveux à cause de la situation entre les Etats-Unis et la Chine et l’inquiétude grandit par rapport à l’Union européenne, qui pourrait être la prochaine sur la liste» à subir les décisions du président américain, Donald Trump, a estimé David Madden, analyste de CMC Markets.

L’administration Trump pourrait faire grimper d’un cran les tensions commerciales avec la Chine avec la publication prévue en fin de semaine d’un rapport du gouvernement sur d’éventuelles restrictions aux investissements chinois sur le territoire américain.

«Avant une fin de semaine et de mois riches en enjeux (...) les investisseurs n’ont pas franchement d’arguments pour se mettre à l’achat», ont indiqué de leur côté les stratégistes du courtier Aurel BGC.

«L’administration Trump reste vague sur la portée et les cibles d’éventuelles nouvelles mesures. Ces dernières ne devraient pas s’appliquer qu’à la Chine, mais le pays est clairement au centre des préoccupations», ont-ils ajouté.

Elior pénalisé 

Du côté des indicateurs, la croissance des crédits accordés par les banques de la zone euro aux particuliers et aux entreprises de la région a accéléré en mai.

En France, la confiance des ménages s’est dégradée en juin pour atteindre son plus bas niveau depuis août 2016, en raison d’un regain de pessimisme sur le contexte économique.

Aux Etats-Unis, les commandes de biens durables en mai, les promesses de vente de logements du même mois ainsi que le niveau hebdomadaire des stocks de pétrole figurent également au programme.

En matière de valeurs, Orchestra-Prémaman se repliait de 0,99% à 1,50 euro, après être parvenu à un accord avec ses créanciers en vue de restructurer son endettement.

Le secteur pétrolier profitait de la hausse du prix du baril après l’avertissement de Washington demandant aux autres pays de cesser d’importer du brut iranien. Technip FMC prenait 3,03% à 27,22 euros, Total 0,91% à 51,95 euros, Vallourec 2,23% à 5,04 euros et GTT 0,67% à 52,50 euros.

A l’inverse, le secteur automobile, dans le viseur de Donald Trump, était mal orienté. Peugeot perdait 1,18% à 20,05 euros, Renault 0,74% à 74,02 euros, Valeo 1,30% à 49,45 euros et Michelin 0,75% à 105,80 euros.

Elior lâchait 9,34% à 11,65 euros après avoir vu sa recommandation dégradée par Crédit Suisse.

De même, Rubis reculait de 6,70% à 52,25 euros, après avoir vu la sienne dégradée par Berenberg.

A l’inverse, Eurofins profitait (+6,34% à 480,00 euros) d’un relèvement de sa recommandation par Jefferies, au lendemain de l’annonce de son relèvement d’objectifs de chiffre d’affaires pour les trois prochains années.

De son côté, Imerys bénéficiait (+2,92% à 68,65 euros) d’un relèvement de la sienne par Exane BNP Paribas.