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Mondial-2018: Neymar entre show et froid, encore un espoir pour Messi

23 juin 2018, 08:11

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Mondial-2018: Neymar entre show et froid, encore un espoir pour Messi

Un penalty refusé pour simulation, un carton jaune, un but, des larmes: Neymar est passé par tous les états mais son Brésil s’est rapproché des 8es de finale. Et L’Argentine de Lionel Messi garde encore un espoir de qualification après la victoire du Nigeria sur l’Islande. Quel Mondial intense !

«Ney», la diva divise, merci Coutinho...

Les photographes se sont régalés. Neymar a d’abord enfoui son visage dans son maillot après avoir raté une belle occasion. Puis l’arbitre, en visionnant les images grâce à la VAR, lui a refusé un penalty pour une simulation grossière qui va sans doute faire les délices des réseaux sociaux.

Furieux d’une autre décision arbitrale, le joueur le plus cher du monde (222 M EUR) a ensuite tapé du poing dans un ballon, récoltant un jaune. On a pu lire aussi sur ses lèvres un beau «fils de p...» lâché à la cantonade.

Heureusement, Philippe Coutinho a relâché la pression qui pesait sur les épaules du joueur du PSG en ouvrant le score dans les arrêts de jeu (90e+1). C’est son deuxième but du tournoi. Et «Ney» a ensuite enfin trouvé le chemin des filets, pour ouvrir son compteur personnel (90e+7). Après toutes ces émotions, il a fini en pleurs, à genoux, sur la pelouse. Les photographes peuvent diffuser un beau portfolio rien qu’avec lui.

«Ce n’est pas normal de pleurer pour un deuxième match de la Coupe du monde», s’est immédiatement alarmé le plus grand quotidien du Brésil, O Globo, sur son site. «Une équipe doit afficher sa force mentale, pas sa fragilité. Sincères ou pas, les larmes de Neymar sont inquiétantes», insiste encore ce média.

«Ney» a tenté de désamorcer les critiques sur Twitter: «Tout le monde sait par où je suis passé pour arriver jusque là (ndlr: opération du pied droit début mars). C’étaient des larmes de joie, de dépassement, de force».

Son sélectionneur, Tite, a lui aussi déminé: «Il y a une chose que je peux dire, c’est que la joie, la responsabilité et la pression de jouer pour le Brésil c’est fort, et il a le courage de le montrer».

Le coach s’est également illustré d’une belle roulade, en costume sur la pelouse, sur le but de Coutinho. «Je crois que je me suis déchiré un muscle! Je boite maintenant», a admis l’intéressé. On ne s’ennuie jamais avec les Brésiliens.

Ils prennent en tout cas la tête du groupe E avec 4 points, devant la Suisse (4 points aussi) et la Serbie (3 points). La Seleçao n’a besoin que d’un nul devant les Serbes mercredi pour aller en 8es. Le Costa Rica est éliminé avec zéro point.

Messi a encore un espoir 

Dans le groupe D, le Nigeria, menacé d’élimination, s’est révolté avec un doublé d’Ahmed Musa (2-0) contre l’Islande. Ce résultat a des répercussions pour l’Argentine: elle est désormais dernière de la poule (6 points pour la Croatie, déjà qualifiée, 3 pour le Nigeria, 1 pour l’Islande, 1 pour l’Albiceleste).

Mais tout espoir n’est pas perdu pour Lionel Messi. Son dernier match de la première phase se jouera mardi à Saint-Pétersbourg: les Argentins doivent briser les ailes des «Super Eagles» avec une pluie buts en cas de succès de l’Islande face à la Croatie.

En attendant ce match, les Argentins ont dû lire tout ce qui s’est écrit après l’humiliation subie jeudi soir face à la Croatie (3-0). Au pays, évidemment, la presse tire à boulets rouges. Olé titre «La Casa de Papelón», référence à la série de Netflix «La Casa de Papel», avec Papelón qui veut dire «ridicule».

La Serbie battue par les «Kosovars» de Suisse 

Aleksandar Mitrovic, en ouvrant le score à la 5e minute, a bien cru offrir la première qualification pour les 8es de finale en Coupe du monde à la Serbie depuis qu’elle est indépendante (2006). Mais Granit Xhaka, qui a des racines kosovares, a égalisé à la 52e minute. Et Xherdan Shaqiri, qui lui est né au Kosovo, a inscrit le but de la victoire suisse (90e, 2-1). Les deux joueurs ont célébré leurs buts en mimant des deux mains l’aigle du drapeau albanais.

Un succès très «politique»: en 2008, le Kosovo déclarait son indépendance, que Belgrade refuse toujours de reconnaître, avec le soutien notamment de la Russie...

«On ne devrait pas mélanger la politique et le football», a tempéré le coach helvète Vladimir Petkovic. «Il est bien clair que les émotions ressortent, et c’est ce qui s’est produit. Mais nous devons nous éloigner de la politique».

Samedi, tous les regards seront tournés vers l’Allemagne, champion en titre au bord de l’abîme, et qui affronte la Suède.