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Allemagne vs Mexique: Les champions du monde doivent balayer les doutes

17 juin 2018, 10:41

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Allemagne vs Mexique: Les champions du monde doivent balayer les doutes

Préparation médiocre, défense vacillante et problèmes «politiques» dans l’équipe : les champions du monde allemand vont devoir balayer les doutes aujourd’hui pour leur entrée en lice contre le Mexique à Moscou, s’ils veulent lancer proprement leur opération «cinquième étoile» qui fait rêver tout un pays.

«Nous savons qu’il va nous falloir passer la vitesse supérieure, admet Toni Kroos, le métronome du milieu de terrain, mais nous avons suffisamment démontré par le passé que nous répondons présent quand ça devient important». Exact. Les Allemands n’ont jamais vraiment brillé en match de préparation avant les grands tournois, ce qui ne les a pas empêchés d’être à leur meilleur niveau le jour de la compétition.

Cette saison, ils ont enchaîné une série de cinq matches consécutifs sans victoire, seulement interrompue par un succès peu convainquant 2-1 contre l’Arabie Saoudite lors de leur dernière sortie à Leverkusen la semaine dernière.

Mais contre le Mexique, l’Allemagne n’a jamais perdu, et sa dernière victoire remonte à juin dernier, un cinglant 4-1 en Coupe des confédérations. Julian Draxler portait alors le brassard de capitaine: «Le Mexique est une équipe forte, mais si nous jouons sur nos qualités, je suis certain que nous allons gagner», a-t-il calmement affirmé samedi. D’autant que la Mannschaft évoluait alors sans les champions du monde en titre, qui seront bien sur la pelouse dimanche

Le point faible de l’Allemagne, pendant la préparation, a clairement été la défense. «Au Mondial-2014 nous avons encaissé peu de buts, ce n’était pas un hasard. Récemment nous en avons encaissé plus. Ce n’est pas non plus un hasard», a martelé Kroos, qui a appelé tous ses coéquipiers à resserrer les rangs en défense, et pas seulement les joueurs de l’arrière.

Par ailleurs, la Mannschaft devra avoir digéré une polémique qui a empoisonné les dernières semaines de sa préparation, et probablement affaibli deux joueurs importants du groupe: Mesut Özil et Ilkay Gündogan. Les deux hommes, d’origine turque, ont été violemment critiqués pour avoir posé en photo avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Copieusement sifflé par le public lors du dernier match à domicile de la Mannschaft vendredi dernier, Gündogan a pleuré dans le vestiaire après la partie, selon des médias allemands.

Dans les buts, Joachim Löw fera confiance à Manuel Neuer, qui n’a pourtant joué depuis sa fracture du pied en septembre qu’un match et demi, en amical. Mais le portier du Bayern semble avoir retrouvé le niveau qui avait fait de lui le héros allemand du Mondial-2014.

«Manuel a fait tous les entraînements, il donne l’impression d’une grande assurance et d’une grande confiance en soi. C’est le Manuel que nous connaissons», a assuré le coach, qui devrait aligner six, voire sept champions du monde 2014 pour ce premier match.
L’Allemagne arrive évidemment en Russie forte de ses statistiques hallucinantes : sur les 16 dernières éditions, la RFA puis l’Allemagne réunifiée a atteint 12 fois les demi-finales et huit fois la finale. Quatre fois championne du monde (1954/1974/1990/2014), elle n’a jamais été éliminée avant le stade des quarts-de-finale.

Aucune équipe, a rappelé Löw samedi, n’a gagné le tournoi deux fois de suite depuis le Brésil de Pelé en 1958 et 1962 ! «Mais après quatre ans, notre envie est intacte. On sent que la tension monte, y compris chez les joueurs qui ont déjà joué beaucoup de tournois», a-t-il dit.

Pour les Mexicains, cette entrée en matière extrêmement délicate viendra à point nommé pour tourner définitivement la page du scandale lié à l’orgie sexuelle pré-Mondial organisée par certains joueurs avec des dizaines de prostituées.

Habitués aux huitièmes de finale, qu’ils ont toujours atteints depuis le Mondial américain de 1994, les centro-américains espèrent cette fois aller plus loin, un exploit qu’ils n’ont réussi que lors des deux éditions organisées à domicile, en 1970 et 1986, avec des quarts de finale à chaque fois.

Contre l’ogre allemand, il s’agira avant tout pour eux de ne pas trop entamer leurs chances dès l’ouverture d’un groupe qui compte aussi la solide Suède et l’imprévisible Corée du Sud.