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Mondial-2018: Brésil et Allemagne, le jour des seigneurs

17 juin 2018, 08:33

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Mondial-2018: Brésil et Allemagne, le jour des seigneurs

 

Le Brésil a le naufrage de 2014 à faire oublier et l'Allemagne arrive en Russie au bout d'une préparation assez chaotique, mais ce sont bien les deux géants de la Coupe du Monde, neuf sacres à eux deux, qui font leurs débuts dimanche lors du Mondial-2018.

L'Allemagne et ses doutes

Honneur aux champions du monde. Les Allemands commencent dimanche à Moscou face au Mexique, systématiquement 8e de finaliste depuis 1994, la défense du titre acquis en 2014 au Brésil.

Et ce premier match est escorté de quelques doutes après une montée en puissance contrariée par des problèmes défensifs et quelques interférences politiques.

«Nous savons qu'il va nous falloir passer la vitesse supérieure», a d'ailleurs reconnu l'imperturbable milieu de terrain Toni Kroos. «Mais nous avons suffisamment démontré par le passé que nous répondons présents quand ça devient important».

De fait, les Allemands n'ont jamais été les champions du monde des matches amicaux, mais ça n'a jamais vraiment été un problème non plus, comme le prouvent les quatre étoiles sur leur maillot.

Tout de même, la Mannschaft reste sur cinq matches nuls et une victoire 2-1 contre l'Arabie Saoudite, pulvérisée depuis par la Russie (5-0) en ouverture du Mondial.

Le sélectionneur Joachim Löw se serait aussi volontiers passé de la polémique née des photos montrant les milieux de terrain Mesut Özil et Ilkay Gündogan avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Mais de toutes façons, Löw le sait, conserver le titre mondial «est ce qu'il y a de plus difficile».

Ce match face au Mexique, qui n'a pas non plus été épargné par les affaires extra-sportives avec la révélation d'une orgie sexuelle impliquant plusieurs joueurs, sera aussi l'occasion de tester Manuel Neuer.

L'immense gardien allemand n'a en effet joué qu'un match amical et demi depuis septembre.

 

. Le Brésil et ses fantômes

Quatre étoiles pour l'Allemagne, cinq pour le Brésil, mais un cauchemar récent, le 7-1 infligé à domicile par la Mannschaft en demi-finale de la précédente édition, à Belo Horizonte.

«J'aurais voulu que ça soit différent mais il n'y a pas de trauma. Sinon j'aurais pris ma retraite», a assuré samedi Marcelo, qui portera à Rostov le brassard de capitaine de la Seleçao.

Le souvenir est tout de même brûlant et les Brésiliens sont en Russie pour un titre qui aurait valeur de rédemption.

Leur leader sera évidemment Neymar, absent sur blessure lors du naufrage d'il y a quatre ans et qui revient à peine d'une absence de quatre mois après une fracture à un pied.

«Il est toujours rapide, il n'a pas perdu cette vitesse mais il n'est pas à 100%. J'espère qu'il sera en forme dimanche», a déclaré son sélectionneur Tite.

Même avec un Neymar pas tout à fait au top, le Brésil partira nettement favori face à la Suisse, dont la 6e place au classement Fifa peut sembler flatteuse. Willian, Gabriel Jesus, Coutinho: les options offensives alternatives des Auriverde ont en effet de l'allure.

Le Costa Rica et ses souvenirs

Pour le Costa Rica en revanche, 2014 est un souvenir merveilleux. Sortis en tête du "groupe de la mort", les Ticos avaient ensuite éliminé la Grèce en 8e de finale et avaient frôlé le dernier carré avec une élimination aux tirs au but contre les Pays-Bas.

L'effet de surprise est passé et tout le monde cette fois se méfiera de l'équipe de Keylor Navas, le gardien but du Real Madrid.

«Ce Mondial est beaucoup plus compliqué que le précédent parce qu'au Brésil, nous n'avions rien à perdre. Cette fois, les gens attendent beaucoup de nous et on espère nous aussi bien faire», a expliqué le capitaine Bryan Ruiz.

Pour lui et pour les siens, tout recommence à Samara face à la Serbie de Milinkovic-Savic, le jeune milieu de terrain de la Lazio Rome, qui pourrait être l'une des grandes révélations du tournoi.