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Secteur manufacturier: les produits importés ciblés

16 juin 2018, 09:39

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Secteur manufacturier: les produits importés ciblés

En finir avec le dumping des produits importés sur notre marché qui met à mal l’industrie locale. C’est l’une des mesures-phares que propose le gouvernement pour aider le secteur manufacturier à sortir de son marasme.

Cette prise de position était longtemps attendue par les opérateurs depuis plusieurs années. Ces derniers dénonçaient la concurrence déloyale entre les produits importés, qui étaient exemptés de tarif douanier tout en n’étant pas soumis aux normes imposées aux produits fabriqués localement.

La solution a été trouvée grâce à la diplomatie économique, a souligné le Premier ministre. Pravind Jugnauth a également annoncé que le gouvernement «instaurera des standards de qualité et la sécurité sera plus élevée pour les produits importés ». Certaines denrées alimentaires ne pourront plus entrer dans le pays s’ils ont déjà atteint la moitié de leur durée de vie.

  • Recrutement des travailleurs étrangers facilité

Autre annonce importante : la rationalisation des procédures afin de rendre le recrutement des travailleurs étrangers plus efficient et rapide. Le manque de main-d’œuvre dans le secteur manufacturier est un problème récurrent qui affecte grandement la productivité des entreprises. Un problème que les industriels tentent de palier à travers le recrutement des travailleurs étrangers. Mais les procédures étaient, jusqu’ici, jugées trop contraignantes par les opérateurs.

  • Accès aux marchés

Le gouvernement entend capitaliser sur les différents accords de coopération économique en cours pour aider les opérateurs locaux à accéder à de nouveaux marchés, au-delà des accords existants. Il s’agit, entre autres, du Comprehensive Economic Cooperation Partnership Agreement avec l’Inde, l’accord de libreéchange avec la Chine, le Continental Free Trade Agreement ou encore un partenariat renforcé avec l’Arabie saoudite et les pays du Moyen-Orient.

  • Expansion de l’infrastructure industrielle

Un High Tech Park de 150 acres à Côte-d’Or, un parc logistique à Riche-Terre et un parc pharmaceutique à Rose-Belle. À travers la création de ces parcs industriels, le gouvernement souhaite étendre l’infrastructure industrielle du pays.

  • Stratégie africaine axée sur les Zones économiques spéciales

Évoquées pour la première fois lors du Budget 2015-16, les Zones économiques spéciales (ZES) dans des pays africains prennent forme lentement, mais sûrement. Il s’agit de développement des zones industrielles destinées aux opérateurs mauriciens dans des pays africains à travers des accords en G2G (Government to Government).

Si en 2015 l’on parlait du Ghana, c’est finalement au Sénégal et en Côte-d’Ivoire que les projets de ZES se concrétisent. Pravind Jugnauth a annoncé que la ZES de la Côte-d’Ivoire sera bientôt dotée de deux tours jumelles, tandis que la deuxième phase de construction dans la ZES du Sénégal devrait débuter cette année. Pour encourager les entreprises locales à s’y implanter, le gouvernement va offrir une exemption fiscale de cinq ans aux sociétés qui souhaitent collaborer avec le Mauritius Africa Fund (MAF) pour le développement des infrastructures dans les ZES. «La SBM et le MAF ont mis sur pied un Africa Infrastructure and Industrialisation Fund pour aider les investisseursmauriciens à développer des projets dans les ZES», a-t-il ajouté.