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Propos homophobes: Jean Marie Le Pen devant la justice

13 juin 2018, 10:21

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Propos homophobes: Jean Marie Le Pen devant la justice

À Maurice, les menaces de mort contre Pauline Verner se multiplient. Et les interpellations suivant la manifestation anti-LGBT illégale, samedi 2 juin, à la Place d’Armes, se poursuivent. Aucune arrestation à ce stade. Entre-temps, en France, Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front National (FN), est poursuivi, ce mercredi 13 juin, pour «provocation à la haine raciale et injure publique».

Jean-Marie Le Pen devra se présenter devant le tribunal correctionnel de Paris. Trois faits précis lui sont reprochés. Le premier remonte à mars 2016. Le fondateur du FN avait fait un rapprochement entre homosexualité et pédophilie. 

En décembre de la même année, il avait déclaré, dans une interview au Figaro, que «les homosexuels, c’est comme le sel dans la soupe : s’il n’y en a pas assez c’est un peu fade, s’il y en a trop c’est imbuvable». Jean-Marie Le Pen était alors interrogé sur la représentation des homosexuels au sein du FN.

Et l’année dernière, en avril, il s’était élevé contre l’hommage rendu au policier Xavier Jugelé par son compagnon. Le policier avait été tué par un islamiste sur les Champs-Élysées.

Pour l’avocat de la poursuite, «en critiquant l’homosexualité, on critique l’homosexuel lui-même». Du côté de la défense, on insiste sur «le droit à la liberté d’expression».

Onze interpellations

En attendant, à Maurice, ce n’est qu’une semaine après la manifestation anti-LGBT illégale que le gouvernement a réagi. Indiquant que «la République est avant tout un État de droit. Chaque Mauricien a le droit de vivre sa vie comme il l’entend». 

La police a, de son côté, interpellé huit personnes à ce jour. Ils sont : Javed Meetoo, Ally Abdool Rahman, Mohammad Zubeid Kurmally, Aslam Thanaoulla, Ismaël Ibrahim Yousuf, Feroz Khan Gobin, Mohammud Rechard Coowar, Mohammed Salim Jhumla, Mohammad Fawzi Baichoo, Mohamad Asil Baubooa, et Muhammud Nasrullah Domah.

Au niveau de la police, on indique qu’une fois l’enquête bouclée, le dossier sera transmis au Directeur des poursuites publiques. Ce dernier devra décider de la marche à suivre.