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Mauriciens de Beijing: artiste dans l’âme, Aazam Gunny conte sa muse

2 juin 2018, 18:30

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Mauriciens de Beijing: artiste dans l’âme, Aazam Gunny conte sa muse

Le pouvoir de la photographie. Plus qu’un passe-temps, pour Aazam Gunny, il s’agit de montrer la beauté et la poésie de toute chose, faisant de chaque instant un moment unique. Cette passion, le jeune homme compte bien la partager à son entourage. Âgé de 22 ans, il est actuellement étudiant en deuxième année de génie mécanique à l’Institut de technologie de Pékin.

Or, depuis son arrivée en Chine, en 2015, le jeune mauricien s’est aussi lancé à la conquête de l’empire du Milieu à travers sa caméra, saisissant chaque instant de son aventure. «Après mes études secondaires à Maurice, j’ai mis le cap sur Shenyang, qui est une ville dans le nord de la Chine. Toutefois, ma première année ne s’est pas passée comme prévu. J’étais dans une institution qui ne me convenait pas et qui n’était pas comme ce que m’avait présenté l’organisation qui m’a envoyé ici lors de mes démarches à Maurice. Après une année, j’ai pu quitter cette institution pour rejoindre l’Institut de technologie de Pékin.»

Architecture impressionnante

Entamer des études supérieures en Chine n’était pas son projet initial après le collège. Toutefois, coup du destin, il a porté son choix final sur l’empire du Milieu et affirme ne pas regretter sa décision de faire partie de ce développement qui progresse toutes voiles dehors. «J’ai d’abord été surpris par la taille de la capitale, qui n’a absolument rien à voir avec notre petite île. L’architecture ici est impressionnante, symbole de la suprématie de cette ville. L’importance qu’accorde le gouvernement chinois à l’infrastructure, qu’il s’agisse des bâtiments ou des routes, ne date pas d’hier et c’est ce qui a permis le développement rapide de la Chine et qui permettra le développement futur du pays», dit Aazam Gunny.

Selon lui, la population chinoise comprend l’importance du progrès et est prête à travailler ensemble en ce sens. «Nous sommes loin des disputes et scandales inutiles qui ne contribuent guère au progrès de Maurice.» Au fil des années, en Chine, Aazam Gunny a compris une chose : les Chinois ont adopté la bonne philosophie, qui est de miser sur le cheval gagnant.

Photographie

Fan de l’architecture de la capitale, la grande superficie de Beijing s’avère être du pain bénit pour nourrir sa passion pour la photographie. «Pour moi, la photographie est un moyen de communication avec moi-même, mais aussi avec les autres. Je puise de mes émotions, de mes souvenirs et je partage ces moments spéciaux de chacune de mes découvertes et escapades avec mon audience. En Chine, je ne me retrouve jamais à court d’inspiration. Il y a toujours quelque chose à photographier et un moment à capturer.» Aazam Gunny ne se limite pas à photographier le paysage ou les gens, mais absolument tout ce qui l’entoure et qui vaut la peine d’être montré. Sa passion l’a aussi permis de rencontrer des photographes chinois, de partager avec eux ses idées et de s’enrichir de leurs expériences.

«Mon endroit préféré à Beijing est la ‘Chang’an Jie’, qui signifie ‘La route de la paix éternelle’.»

Cette soif de découverte et l’envie de voir et de faire de nouvelles choses ont facilité son adaptation en Chine. «L’avantage de Beijing est que c’est une ville internationale et j’ai pu rencontrer des gens de pays dont j’ignorais l’existence.» C’était important pour lui de rencontrer de nouvelles personnes, d’apprendre à les connaître et il s’est vite trouvé de nouveaux amis.

«J’étais moi-même un peu réticent à l’idée de venir ici. Oui, il y a de la pollution, oui il y a des millions de gens et une foule dans la capitale, mais la Chine ne se résume pas à cela. Ce pays vaut la peine d’être découvert. Par ailleurs, mon endroit préféré à Beijing est la ‘Chang’an Jie’, qui signifie ‘La route de la paix éternelle’.»