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Nomination de Shamila Sonah-Ori : «Qu’elle se retire d’elle-même», dit Bérenger

29 mai 2018, 12:46

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Nomination de Shamila Sonah-Ori : «Qu’elle se retire d’elle-même», dit Bérenger

Elle est la cousine de l’épouse de Pravind Jugnauth, Kobita Jugnauth. A été conseillère municipale à Quatre-Bornes sous la bannière MSM de 2000 à 2005. Ce sont là autant de raisons pour que la nomination de Shamila Sonah-Ori au sein de l’Electoral Supervisory Commission (ESC) et de l’Electoral Boundaries Commission cause une levée de boucliers du côté de l’opposition. Ce lundi 28 mai, le leader des Mauves, Paul Bérenger, a animé un point de presse pour lourdement critiquer cette décision.

«Nous lançons un appel à Shamila Sonah-Ori, qu’elle se retire d’elle-même si elle a été nommée. Et si elle ne l’a pas encore été, qu’elle se retire également. Il n’y a rien de personnel. Nous parlons du viol de la constitution», a-t-il notamment fait ressortir.

Paul Bérenger a également critiqué le président de la République par intérim (P.I.), Barlen Vyapoory qui ne doit pas être simplement «un rubber stamp». «J’attire l’attention de l’Acting President, l’article 38 de la constitution stipule que dans le cadre de nominations au sein de la commission électorale, il faut consulter le Premier ministre, le leader de l’opposition et tous les leaders dans le parlement. Ce qui n’a pas été fait. C’est un vice de procédure. Le président par intérim n’a pas respecté la Constitution. Probablement par ignorance mais ce n’est pas une excuse. Cette dame a été nommée sans que leaders dans le parlement ne soient consultés», a insisté Paul Bérenger. Sans compter que même le leader de l’opposition, Xavier Duval, a informé qu’il rejette cette nomination, a ajouté le leader des Mauves.

Ce dernier d’ajouter que la commission électorale, le judiciaire, le Parlement et la Présidence de la République sont des institutions fondamentales du pays. «Quand la commission électorale perd de sa crédibilité, c’est la rue. Des pays explosent et c’est la guerre civile.»

Paul Bérenger a également fait ressortir que des provisions de la Constitution, empêchent toute politique partisane en ce qui concerne la commission électorale. «La loi prévoit que si une personne est un député ou un conseiller des administrations régionales, elle n’a pas le droit d’y être nommée.» D’où son appel solennel à Barlen Vyapoory, «li pa kapav mank de respé à la constitution».

Une motion de blâme n’est pas prévue, a expliqué le leader de Mauves mais «si continué al dan sa direction la, li pou dramatik». «Je demande au président par intérim de la république, guet bien la lis bann pouvoir ki li ena.»