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Transfert: Emery au défi de sortir Arsenal de l’ombre de Wenger

23 mai 2018, 16:53

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Transfert: Emery au défi de sortir Arsenal de l’ombre de Wenger

Unai Emery n’est resté sans club que trois jours: l’ex-coach du Paris SG a été nommé mercredi à la tête d’Arsenal avec la lourde tache de régénérer le colosse londonien aux pieds d’argile, dans l’ombre du mythique Arsène Wenger.

Pas renouvelé à Paris car il avait échoué pour la deuxième saison de suite en huitièmes de finale de la Ligue des champions, le technicien espagnol ne disputera pas la prochaine compétition reine.

Retrouver la C1 sera d’ailleurs son objectif principal, alors que les Gunners seront absents de la prochaine édition pour la deuxième fois consécutive.

Cette seconde saison médiocre, terminée à la sixième place de la Premier League, a eu raison du destin londonien de Wenger qui a quitté le club après 22 ans de service.

Emery «partage notre vision du futur, de construire sur la plateforme créée par Arsène Wenger et d’aider ce club à connaître un plus grand succès», a plaidé le propriétaire des Gunners Stan Kroenke.

«Nous sommes confiants, il est la bonne personne pour ce poste», a insisté l’actionnaire majoritaire américain, décrivant Emery comme «un gagnant certifié».

A 46 ans, Emery a déjà en effet un palmarès bien garni, avec notamment sept titres domestiques en deux saisons à Paris et trois Europa League consécutives avec Séville.

Mais le natif de Fontarrabie restera aussi associé à la fameuse remontada subie contre Barcelone (6-1) en C1 en 2017.

«Je suis ravi de rejoindre l’un des meilleurs clubs, a réagi l’intéressé. Arsenal est connu et aimé dans le monde entier pour son style de jeu, son implication avec les jeunes joueurs, son stade fantastique, la façon dont le club est géré.»

Dans une structure

Habitué à composer avec les volontés d’en haut, comme au PSG où Doha a la haute main sur le recrutement, le Basque n’aura toujours pas carte blanche à Arsenal.

Le club avait en effet préparé l’après-Wenger et l’entraîneur évoluera dans une structure déjà bien en place avec le directeur sportif Raul Sanllehi (ex-Barcelone), le directeur du recrutement Sven Mislintat (ex-Dortmund) et le directeur de la performance Darren Burgess (ex-Liverpool et Australie).

A Emery le sportif donc. La tâche est gigantesque alors que les Gunners, portés vers le beau jeu mais peu solides mentalement et défensivement, ne sont plus au niveau souhaité depuis plusieurs saisons.

Avec seulement 50 millions de livres à dépenser, selon la presse britannique, l’Espagnol va devoir faire avec une grande partie de l’effectif actuel.

Porté sur un système orienté vers la contre-attaque plutôt que la possession à tout prix, le style du Basque va sans doute trancher avec celui de son légendaire prédécesseur alsacien.

Cela ne se fera peut-être pas sans heurts, mais Emery a prouvé qu’il n’avait pas peur de tout changer footballistiquement, comme il l’a fait à son arrivée au PSG il y a deux ans.

«Sens des valeurs»

Dans le vestiaire londonien, il n’aura pas à gérer autant d’égos qu’à Paris. Plus celui gargantuesque de Neymar en tout cas.

Il trouvera un Arsenal en partie rajeuni et joyeux. Wenger l’avait d’ailleurs souligné au moment de son départ, jugeant «spécial» le sentiment collectif de son groupe.

Deux évènements en disent long. Au PSG, il y a eu le «penaltygate» entre Cavani et Neymar. A Arsenal, Aubameyang a renoncé à un triplé contre Stoke début avril pour offrir un penalty à Lacazette afin que le Français retrouve confiance.

Enfin, le travailleur basque, toujours tiré à quatre épingles, correspond à l’image de son nouveau club.

«Unai a connu des succès remarquables tout au long de sa carrière, a développé certains des meilleurs jeunes talents en Europe et joue un style de football passionnant et progressif qui convient parfaitement à Arsenal. Son travail acharné, son approche passionnée et son sens des valeurs sur et hors du terrain font de lui la personne idéale pour nous faire avancer», estime le directeur d’Arsenal Ivan Gazidis. Pour ça au moins, Emery s’inscrit dans la droite ligne de Wenger...