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Attentat au couteau à Paris: deux femmes interpellées

18 mai 2018, 02:43

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Attentat au couteau à Paris: deux femmes interpellées

Deux jeunes femmes ont été interpellées jeudi en région parisienne, dans le cadre de l’enquête sur l’attaque jihadiste au couteau qui a fait un mort samedi à Paris, a annoncé le procureur de Paris, François Molins.

Ces deux femmes sont des proches de Khamzat Azimov, l’auteur de l’attaque, et d’Abdoul Hakim A., un de ses amis qui devait être présenté jeudi à un juge en vue d’une éventuelle mise en examen (inculpation), a précisé M. Molins à la presse.

Parmi elles, figure Inès Hamza, radicalisée de 19 ans, qui s’est mariée religieusement avec Abdoul Hakim A. avant de tenter de partir en Syrie, a appris l’AFP de source proche de l’enquête.

L’autre femme est une de ses amies, selon une source proche de l’enquête.

Abdoul Hakim, fiché pour radicalisation depuis juin 2016 mais sans antécédents judiciaires, «a contesté une quelconque participation ou implication dans la préparation et la commission des faits et tout lien récent avec Khamzat Azimov, prétendant ne pas l’avoir vu et contacté depuis plusieurs mois», a déclaré le procureur.

«Les enquêteurs cherchent à savoir si Abdoul Hakim a pu influencer dans sa quête jihadiste Azimov, voire avoir eu connaissance du projet de ce dernier», a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.

Lors d’une perquisition à son domicile, sept téléphones ont été saisis mais le portable qu’il utilisait le plus souvent demeure introuvable. «Il a indiqué l’avoir égaré le matin même» de son interpellation, a rapporté M. Molins.

Les investigations sur sa ligne téléphonique ont cependant permis d’établir que, peu avant l’attaque, Abdoul Hakim a adressé à sa sœur, via une messagerie instantanée, «un chant jihadiste régulièrement repris par l’État islamique», a indiqué François Molins.

Le procureur a par ailleurs précisé que l’attaque de samedi avait fait 5 blessés, dont 2 graves, et non 4 comme indiqué jusqu’à présent. L’assaillant a occasionné «dix plaies» au jeune homme mort lors de l’attentat, Ronan Gosnet, dont l’une est «compatible avec une tentative d’égorgement», a ajouté M. Molins.

L’attaque, revendiquée par le groupe État islamique, a porté à 246 le nombre de personnes tuées dans la vague d’attentats jihadistes qui touche la France depuis 2015.