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Échanges commerciaux: Maurice, un tremplin pour l’expansion de l’Égypte

2 mai 2018, 00:30

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Échanges commerciaux: Maurice, un tremplin pour l’expansion de l’Égypte

Les échanges commerciaux entre Maurice et l’Égypte sont nettement en faveur du pays des Pharaons. Ce dernier récolte les fruits d’une stratégie de développement bien rodée qui vise notamment à dynamiser ses exportations et à rationaliser ses importations.

Les échanges commerciaux avec l’Égypte vont pour le mieux pour le meilleur des mondes. Surtout pour cette dernière, à en croire les chiffres. La célébration de la Semaine de l’Égypte, prévue demain à la salle de conférence de la National Empowerment Foundation, sera d’ailleurs marquée par la signature de trois protocoles d’entente portant, entre autres, sur la coopération culturelle et médiatique. Comment cet État a-t-il su faire de notre pays un des théâtres de son expansion industrielle et commerciale ?

La présence de l’Égypte à Maurice va bien au-delà du culturel. Ce pays est un partenaire commercial privilégié et a, depuis quelque temps, renforcé sa présence commerciale sur le sol mauricien.

Pour preuve, selon Statistics Mauritius, les échanges commerciaux entre les deux nations sont nettement en faveur de l’Égypte. Ils étaient de Rs 1,1 milliard en 2017 (chiffres provisoires), Rs 981 millions en 2016 et Rs 707 millions l’année précédente.

Huiles, fer et graines

En 2017, les produits ayant mobilisé le plus de ressources de la part des importateurs mau- riciens sont notamment l’huile de soja raffinée (Rs 192 millions) ; les barres de fer (Rs 91,9 millions) ; le fromage fondu (Rs 84 millions) ; les graines et l’huile de tournesol (Rs 79 millions) ; les serviettes (Rs 75,9 millions). La gamme de produits que l’Égypte exporte vers le territoire mauricien est variée : légumes frais ou congelés et fruits, parmi lesquels on trouve la goyave, entre autres. De son côté, Maurice a principalement exporté du sucre de canne et des aliments pour animaux à base de restes de poisson vers ce pays.

Le renforcement de la présence égyptienne sur le marché local, en commercialisant plusieurs produits de consommation, résulte de deux principaux facteurs. Le premier est le fait qu’en tant que membres du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), l’Égypte parvient sans difficulté à assurer la rentrée de ses produits sur le sol mauricien. Elle bénéficie ainsi des avantages associés au COMESA.

Deuxièmement, il y a les stratégies industrielle et commerciale de l’Égypte établies sur cinq ans dans le livre de référence, Industry and Trade Development Strategy 2016 – 2020. Ce pays s’est ainsi fixé six principaux objectifs afin de réaliser une croissance industrielle annuelle de 8 %, d’augmenter le taux de la contribution des produits industriels au produit intérieur brut (PIB) de 18 % à 21 %, d’accroître la contribution des micros, petites et moyennes entreprises au PIB, de rebooster le taux d’exportation annuel à 10 %, de permettre la création de 3 millions de postes capables d’assurer une vie décente à leurs détenteurs ainsi que d’œuvrer à la modernisation du mode de fonctionnement des institutions.

Parlant de l’Industry and Trade Development Strategy 2016–2020, Eng Tarek Kabil, ministre égyptien du Commerce et de l’industrie, a indiqué que l’objectif de son ministère est de «minimiser le déficit commercial du pays, en augmentant ses exportations et en rationalisant ses importations. La réalisation d’un tel objectif requiert que les exportations non associées aux produits pétroliers augmentent de 10 % annuellement, de 2016 à 2020. Ce qui devrait permettre à la filière de produits non pétroliers de réaliser une performance de 61 %. Autrement dit, le montant des exportations de l’Égypte devrait passer les $ 18,6 milliards réalisés en 2015 à plus de $ 30 milliards en 2020».

En vue de redynamiser ses exportations, l’Égypte a eu recours à plusieurs mesures. Il s’agit, entre autres, d’une révision des législations, du mode de fonctionnement des institutions et des procédures en vue de les adapter dans la nouvelle approche déployée dans la stratégie 2016-2020.