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Port: baisse de productivité et hausse du trafic maritime

27 avril 2018, 00:30

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Port: baisse de productivité et hausse du trafic maritime

La productivité au port est en baisse pour l’année financière 2016-17. Parmi les raisons avancées, le mauvais temps et la mise en place du logiciel «Navis Sparcs N4» au niveau de la Cargo Handling Corporation Limited (CHCL). C’est ce qui ressort du rapport de performance de la Mauritius Ports Authority (MPA), rendu public il y a quelques jours.

Le rapport révèle qu’il y a eu 18,4 mouvements de portique par heure. Contre une moyenne de 20,7 en 2015-16. Ce qui fait baisser la productivité, alors que les navires ont passé au moins cinq heures avant d’accoster pour la manutention. La Banque mondiale estime qu’il faut 20 à 22 mouvements de portique par heure pour qu’un port soit productif.

Selon le rapport de performance de la MPA, il y a eu plus de 15 jours d’opérations interrompues par le mauvais temps. Le passage du cyclone Enawo et les houles ont provoqué un arrêt des activités. C’était plus que la précédente année financière.

Trafic croissant

En sus de cela, d’après les opérateurs à qui l’express a parlé, ils n’ont pas pu travailler pendant 20 jours cette année en raison du mauvais temps. Ce qui a fait grimper le manque à gagner d’environ Rs 2 milliards pour ce début d’année 2018, contre Rs 1,5 milliard pour 2016-17, soit Rs 110 à Rs 120 millions de manque à gagner par jour.

En revanche, le trafic dans le port n’a cessé de s’accroître. Les mouvements sur les navires ont augmenté et la productivité était de 37 heures (en 2016-17) contre 40 heures auparavant. La construction d’un nouveau quai a eu pour conséquence que davantage de navires ont pu être traités. Le taux d’occupation était de 77 %.

2 944 navires cargo ont accosté au port. Au Multi Purpose Terminal, 42 navires contre 32, un an avant, ont accosté. 6 741 conteneurs ont été traités dont 6,6 mouvements par heure sur les navires.

Les compagnies maritimes ont fait transiter 387 334 conteneurs durant l’année 2016-17. MSC et Maersk sont les acteurs principaux avec 212 946 conteneurs et 112 927 conteneurs respectivement. Le port a, par contrem connu une baisse dans le Captive Cargo (les conteneurs qui restent un certain temps à terre) et mise sur le transbordement.

Nouveau record

Le trafic dans le port a atteint un nouveau record, soit 7,5 millions de tonnes, soit presque 500 000 tonnes de plus en une année financière pour l’import ou l’export. Au niveau des marchandises, le Dry Bulk (produits secs et solides) a enregistré une hausse de 1,8 million de tonnes de produits et le Liquid Bulk de 2 millions de tonnes.

Parmi les produits importés, il y a l’asphalte, qui représente 7 382 tonnes, acquises dans le cadre du Road Decongestion Programme. Dans le secteur énergétique, le pays a importé 809 012 tonnes de charbon pour la production d’électricité contre 766 304 tonnes en 2015-16. Une des raisons de cette hausse est la baisse du rendement de la bagasse de l’industrie cannière.

C’est aussi la production de la canne qui a permis d’importer moins de fertilisants, soit seulement 3 300 tonnes, soit une baisse de 70 %. En conséquence, le pays a dû importer 31 742 tonnes de sucre de plus que 2015-16. Il y a eu 116 242 tonnes importées pour les raffineries et la consommation locale.

Le bunkering décolle

Le bunkering (ravitaillement en carburant) est une valeur sûre des activités portuaires à Maurice. Ce segment a connu une hausse des opérations de 39,1 % en 2016-17. Les volumes sont de 404 837 tonnes. Les opérations par pipeline ont connu une baisse de 16 000 tonnes due au coût du carburant pour les navires qui est plus cher à Maurice qu’à Singapour. Toutefois, le «bunkering by barge», soit un bateau intermédiaire utilisé pour le ravitaillement, a atteint 289 670 tonnes, soit une croissance de 81,5 %. En 2016-17, il y a eu 1 839 opérations, soit une légère hausse.