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Tensions à Madagascar: les Mauriciens appelés à la prudence

25 avril 2018, 00:30

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Tensions à Madagascar: les Mauriciens appelés à la prudence

La sécurité des Mauriciens à Madagascar est une priorité. Les rencontres et les prises de contact se multiplient entre le personnel de l’ambassade mauricienne et les Mauriciens travaillant dans la Grande île, notamment dans la capitale Antananarivo. La prudence est de mise après les affrontements entre partisans de l’opposition et les forces de l’ordre qui ont fait trois morts et plusieurs blessés pendant le week-end du 21 et 22 avril.

Déjà, lundi 23 avril, un représentant de l’ambassade mauricienne a contacté des Mauriciens employés par l’usine Aquarelle. «Nous sommes en contact avec beaucoup de nos compatriotes. Nous leur avons conseillé d’éviter les endroits où il y a des rassemblements ou de la foule. On leur a aussi conseillé de ne pas sortir si ce n’est pas nécessaire. En cas de soucis, ils devront prendre contact avec nous immédiatement», explique un fonctionnaire à l’ambassade de Maurice à Antanarivo.

1 500 compatriotes dans la Grande île

Selon les représentants diplomatiques sur place, environ 1 500 Mauriciens vivent dans la Grande île, en particulier à Antananarivo ou à Antsirabe. Parmi, des enfants ou des conjoints qui ont accompagné leurs proches, en majorité des employés du secteur textile.

«La communauté mauricienne n’est guère inquiète même si elle affiche la prudence. Les récents événements n’ont à ce jour pas eu d’impact sur l’activité de nos usines ou sur la vie économique du pays», déclare Ayaz Tajoo, Co-General Manager d’Aquarelle Casual. Il indique que les employés se sont tous rendus au travail comme à l’accoutumée. «La circulation des biens et des personnes se déroule normalement, que ce soit à Tana ville ou vers les provinces, permettant ainsi le bon déroulement des affaires. Tous les bureaux administratifs sont ouverts et opérationnels

Changement au système électoral

Dans la matinée du lundi 23 avril, tout était calme dans la capitale malgache, signale le Mauricien. Les heurts ont éclaté samedi 21 avril, vers midi, quand la police a dispersé la foule venue écouter les députés de l’opposition.

Ces élus contestent les trois lois votées par l’Assemblée nationale début avril pour apporter des changements au système électoral du pays. Si elles sont promulguées, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, deux anciens chefs d’État et membres de l’opposition, ne pourront pas participer à la présidentielle prévue en fin d’année.