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Attouchements allégués: ce que Jessika Rosun reproche à Kaysee Teeroovengadum…

10 avril 2018, 19:47

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Attouchements allégués: ce que Jessika Rosun reproche à Kaysee Teeroovengadum…

Elle n’a rien laissé passer. À la police de Queensland, en Australie, Jessika Rosun a expliqué avec moult détails les raisons qui l’ont poussée à prendre la décision d’aller de l’avant avec toute cette affaire d’attouchements sexuels allégués.

Dans sa plainte, la lanceuse de javelot indique que le premier incident remonte au 26 mars. Elle souligne que c’est l’ancien chef de mission de la délégation mauricienne, Kaysee Teeroovengadum qui a accueilli les athlètes à Gold Coast pour les Jeux du Commonwealth. Et lors d’une conversation avec lui ce jour-là, sa fermeture éclair s’est cassée. C’est à ce moment que l’ex-chef de mission lui aurait fait une remarque qui l’a embarrassée étant donné qu’elle se trouvait en présence de son coach Frankie Le Bon et de ses coéquipiers.

«Blagues»

«Je n’ai pas trouvé ces commentaires amusants», a déclaré la femme de 26 ans. Des échanges entre les deux s’en sont alors suivis. Jessika Rosun lui a fait comprendre qu’elle n’avait pas apprécié ses «blagues». Le principal concerné se serait alors défendu en clamant qu’il ne l’avait pas dit «devant les autres».

«Tentative d’intimidation»

Un second incident a eu lieu le lendemain matin. Kaysee Teeroovengadum est venu frapper à sa porte et lui a reproché de ne pas l’avoir attendu la veille pour un dîner. «Tu n’es pas respectueuse et tu n’as pas de valeurs. Qui t’a demandé de partir ?» Jessika Rosun a répondu que les membres de l’équipe étaient fatigués, d’où la raison pour laquelle ils sont partis.

L’ex-chef de mission de la délégation mauricienne l’aurait menacée. «Si quelqu’un va à l’encontre de mon autorité, je le déporterai. C’est ce que j’ai fait à Rio et je n’ai pas peur de faire cela.» Dans sa déposition, Jessika Rosun fait comprendre que cette «tentative d’intimidation» a eu lieu en présence d’autres athlètes.

«Les mains baladeuses»

L’incident majeur a eu lieu deux jours plus tard, soit le jeudi 29 mars. Les athlètes étaient appelés à participer à une séance de photo en groupe. Il était environ 14 heures. Jessika Rosun se trouvait entre Kaysee Teeroovengadum et son coach Frankie Le Bon. Le photographe leur a demandé de se rapprocher pour la photo. C’est alors qu’elle a senti «les mains baladeuses» de Kaysee Teeroovengadum à deux reprises. «I felt frozen with shock. J’étais choquée car c’était vraiment inattendu.»

«Kaysee est une personne puissante et riche à Maurice.»

Jessika Rosun explique la raison pour laquelle elle n’a rien dit au début. «Je ne savais pas quoi faire. J’avais honte. Je sais que ce n’était pas ma faute mais je ne pensais pas qu’à moi mais à mes parents et aux gens avec qui je travaille. Kaysee est une personne puissante et riche à Maurice.» La sportive explique avoir consulté plusieurs personnes dont Corinne Remilla de la Mauritius Athletics Federation et Frankie Le Bon.

Excuses

Il y a également eu cette réunion le dimanche 1er avril en compagnie de Kaysee Teeroovengadum, Frankie Le Bon et le président du comité olympique, Richard Papi. Kaysee Teeroovengadum a nié les allégations mais a présenté ses excuses à Jessika Rosun.

Après avoir demandé un avis légal, Jessika Rosun a décidé de porter plainte à la police. «A aucun moment, je n’ai donné la permission à Kaysee de me toucher là-bas», conclut la jeune femme.