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Divya Ringadoo: «Notre ‘Head Of Racing Division’ sera un plus pour l’industrie de courses»

29 mars 2018, 12:25

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Divya Ringadoo: «Notre ‘Head Of Racing Division’ sera un plus pour l’industrie de courses»

La «Chief Executive Officer» de la GRA, Divya Ringadoo, déclare que l’organisme régulateur est prêt pour la saison de courses. Surtout avec l’arrivée du «Head Of Racing Division» à la GRA. Ce serait un professionnel australien, dont l’identité est gardée secrète pour le moment.

Ce n’est un secret pour personne que l’état ne voyait pas en l’ex-président destitué Mukesh Balgobin la personne idéale pour ce poste. Est-ce que l’élection de Kamal Taposeea à la présidence apporterait-elle plus de sérénité au niveau des relations entre la GRA et le MTC ?
Tout ce que je peux dire, c’est que la GRA va travailler en étroite collaboration avec le nouveau président du MTC. On saura, avec le temps, comment seront les relations. Moi, je m’engage à avoir une approche ouverte. Il faudra juste que tout le monde travaille pour le bien de l’industrie hippique et rien d’autre. À la GRA, on est prêt à affronter la nouvelle saison.

Vous avez certainement suivi les tribulations liées à la guerre des clans entre les administrateurs lors des dernières élections. Quel regard avez-vous sur cela ?
On tant que CEO de la GRA, je suis resté neutre. On se doit de faire un suivi après les courses pour cerner tous les contours de la chose. Du coup, j’ai suivi les élections en tant qu’observatrice car il s’agit des affaires internes du MTC. Je ne vais certainement pas entrer dans un débat de clans. Ce sont les membres du club qui élisent leurs administrateurs. C’est à eux de gérer leurs relations. Il faut juste que le MTC et l’organisation des courses n’en pâtisse pas. Que chacun prenne ses responsabilités! 

L’ex président Fayolle a annoncé dans son bilan que la GRA est en présence d’une demande du MTC en faveur d’un «National Tote». Où en est-on ?
La demande a été soumise au Board. En faite, c’est le nouveau Head of Racing qui nous avisera dessus. On travaille toujours dessus. Reste que toute l’affaire n’est pas si simple que ça. Pour le moment, c’est tout ce que nous pouvons fournir comme information.

Que propose concrètement le MTC ?
Le MTC veut avoir tout le monde on board. Le modus operandi reste à être défini. Je ne souhaite pas m’aventurer sur ce dossier dans l’immédiat. Est-ce que ASL ou GSL vont accepter ? Difficile pour moi de vous le dire. Cela dépend du business plan que le MTC propose.

Le rapport de la BDO recommande de mettre tout les opérateurs de paris – hormis les Totes qui sont taxés à 5% sur leur chiffre d’affaire – sur le même seuil où un taux de 4.5% sera appliqué. Les bookmakers grognent déjà…
Il y a effectivement une grogne chez les bookmakers. La BDO a soumis son rapport et elle recommande qu’un taux de 4.5% soit appliqué sur le weekly turnover ainsi qu’un minimum fixed cost. Même chez les Totes, il y a une majoration au niveau des fees. S’ils étaient taxés à 4.6% auparavant, ils le seront désormais à 5%. Par contre, le MTC devra peut-être envisager de trouver d’autres sources de revenues. On a reçu les bookmakers on course et off course. Ils ont soumis des contre-propositions. Maintenant, ce sera au board de trancher.

Certains bookmakers avancent que SMS Pariaz n’a pas les mêmes contraintes qu’eux vu que les parieurs n’ont pas à se déplacer pour effectuer leurs mises. Qu’en pensez-vous ?
SMS Pariaz et les autres bookmakers, on course ou pas, encourent lesmêmes risques liés au fixed odds betting. Ce n’est pas comme au Tote Betting où tous les frais sont prélevés avant que le pool ne soit distribué au public. Par contre, les risques sont grands chez SMS Pariaz et les bookmakers. S’ils se trompent au niveau des cotes et que les parieurs y tirent profit, les deux peuvent encourir des pertes importantes. La seule différence, c’est le type de licence que détient SMS Pariaz.

Plusieurs bookmakers ont mis la clé sous le paillasson à une semaine du coup d’envoi de la nouvelle saison. Est-ce lié à la majoration des «fees» selon vous ?
13 bookmakers n’ont pas renouvelé leurs licences. J’en ai cinq ou six qui vont revenir à la misaison. Certains souhaitent revenir, mais après avoir créer leur société individuellement. Il leur faut donc du temps. D’autres sont souffrants et ne souhaitent plus s’engager dans une activité aussi prenante. Il y a ceux qui ont évoqué des problèmes d’ordre financier alors quelques-uns n’ont pas eu de clearance de la MRA. Donc, tous ces départs ne sont pas directement liés seulement à leurs redevances à 4.5%.

PMU Moris était considéré comme une menace pour les courses mauriciennes. Le début de ses activités a fait couler beaucoup d’encre. Votre avis ?
J’estime que chaque opérateur a sa place et son rôle à jouer dans l’industrie des jeux à Maurice.

Le «Finance Bill» offre à la GRA des pouvoirs accrus au niveau de la gestion des courses. On a souvent reproché à cet organisme de ne pas avoir les compétences requises dans le domaine des courses. Les choses vont-elles changer avec l’arrivée d’un nouveau «Head Of Racing» ?
On aura parmi nous un professionnel des courses australien. Le processus de recrutement est en marche et on l’attend à Maurice d’ici peu pour un premier constat des lieux. C’est quelqu’un de très respecté, un vrai professionnel de courses. Je suis sûre qu’il sera un plus pour l’industrie locale en sa capacité de Head of Racing Division à la GRA. Et il formera également l’équipe sur place.

Plusieurs jockeys étrangers sont refusés par le PMO. Certains entraîneurs crient au loup estimant que les interdictions ne se justifient pas. Tout cela n’embarrasse pas la GRA ?
D’abord, il faut que ce soit clair : la GRA n’est pas concernée. Les demandes pour l’embauche des jockeys étrangers sont faites directement au ministère de l’Emploi pour les visas et work permits. La demande ne transite pas à la GRA. Le Licensing Commitee du MTC fait son travail de même que la juridiction d’où vient un jockey. Normalement, un due diligence est fait par les ministères concernés avant de donner le go ahead. Ils doivent sûrement avoir leurs raisons si un jockey est interdit de venir travailler ici.