C’est une décision signée la mairie de Beau-Bassin– Rose-Hill. Elle a étendu les heures d’ouverture du jardin Balfour. Car dans le sillage du Metro Express, la promenade Roland Armand ne pourra plus être utilisée par les promeneurs et joggeurs. Qui pourront changer leur habitude et se balader du côté de Balfour, de 5 heures du matin à 20 heures, tous les jours.

En 2016, le jardin a subi un lifting, qui a coûté Rs 1,4 million. Au programme depuis : un espace dédié à la relaxation et à la méditation, des aires de jeux pour les enfants, entre autres. Quid de la sécurité ? «Boukou problem gagné isi, sirtou avek bann viziter zot mem», explique une des gardiennes que l’on a rencontrée sur place, vendredi. Selon elle, nombreux sont ceux qui ne respectent pas les règles ou les infrastructures. «Lerla, kan kasé, nou ki bizin al réponn lor sa bann zafer-la», poursuit-elle.

Parfois, la situation dégénère tellement qu’il faut même faire appel à la police. «Éna boukou lager ant bann zenn. Éna boukou vinn kas poz isi», avance-t-elle. Ce qui représente premièrement un danger pour eux-mêmes, et surtout pour les autres, quand on sait que des pervers se baladent dans la nature. Et puis, pour les plus âgés, c’est gênant. «Dimounn népli rod vinn isi en fami pou get sa bann grimas-la !»

De plus, il y a plusieurs personnes qui font fi des consignes de sécurité et qui s’aventurent hors de la zone délimitée. «Lerla mem ou tann dir dimounn inn perdi, sipa inn retrouv lékor. En pleine journée, ils découpent le grillage, alors je n’ose même pas imaginer ce qu’ils vont faire le soir», poursuit notre interlocutrice, qui précise que jusque-là, le jardin fermait ses portes à 18 heures. D’autre part, elle se demande s’il y aura des patrouilles policières régulières pour assurer les arrières des gardiens au cas où des personnes se feraient attaquer ou voler.

Cela dit, il n’y a pas que du mauvais à Balfour, soulignent les habitués de l’endroit. Pour eux, le jardin propose une multitude d’activités. Outdoor gym, jardin d’enfants, sans parler des tortues, que petits et grands peuvent admirer. «Nou gagn boukou viziter. Éna bann zanfan lékol ki vinn piknik isi, éna osi bann trwaziem az. Mo kapav asir ou ki zardin bien frékanté», affirment des visiteurs. Et puis, il y a autre chose, comme les superstitions et la peur… «Nou finn tann dir éna dimounn finn déza mor isi, alor boukou dimounn pa vini kan soley fini kousé.»

Quoi qu’il en soit, les gardiens, eux, assurent que leur tâche sera des plus ardues, maintenant que les heures d’ouverture ont été étendues. «Nous allons devoir redoubler d’effort pour que les personnes qui s’y rendent ne s’exposent pas au danger…»