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France-Colombie: coup de froid sur les Bleus

24 mars 2018, 16:00

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France-Colombie: coup de froid sur les Bleus

Une défaite pour lancer l’année du Mondial... Les Bleus se sont fait battre par la Colombie (3-2), vendredi au Stade de France, un mauvais signe à moins de trois mois de la Coupe du monde.

Les hommes de Didier Deschamps restaient sur sept matches sans défaite, et leur dernier revers à domicile remontait à un an. Mais c’était face à la prestigieuse Espagne (0-2). Le coup de bambou colombien ne remet pas tout en cause, mais ébranle quelques certitudes, notamment question combativité.

Les 24 joueurs convoqués par Didier Deschamps pour cette fenêtre de mars ont encore la rencontre face à la Russie, mardi à Saint-Pétersbourg, pour faire bonne impression.

La ligne de mire reste le 15 mai, jour de l’annonce de la liste des 23 joueurs convoqués pour la Coupe du monde (14 juin-15 juillet).

Les Bleus (13e au classement Fifa) ont affiché une grande maîtrise face aux Colombiens (9e) en première période, peu reflétée par le score de 2-1 à la pause, avec des buts de Giroud et Lemar, avant de s’écrouler en deuxième mi-temps au point de se faire renverser, par l’inévitable Falcao puis un penalty de Quintero à la 85e minute.

Voilà qui est récurrent chez les Bleus: une incapacité chronique à faire deux périodes de même facture. Là, ce fut fatal.

 «Leçon d’agressivité» 

Et si ce match contre une équipe sud-américaine était censé préparer celui du Mondial face au Pérou (le 21 juin à Ekaterinbourg), il devait surtout leur servir à roder leur onze. Car Deschamps a l’habitude, lors du premier match de mars d’une année paire, d’aligner un onze qui préfigure celui de l’entrée en lice dans le tournoi (sauf pépins).

Mais si les titulaires de ce vendredi avaient pendant 45 minutes des têtes de titulaires à Kazan, le 16 juin contre l’Australie, l’image s’est troublée au cours des 45 suivantes.

«L’équipe colombienne nous a donné une leçon d’agressivité, nous on a fait preuve d’un peu de suffisance... Le haut niveau a des exigences et là on n’y a pas répondu en 2e mi-temps», a pesté Deschamps sur TMC.

Pogba sur le banc, l’entrejeu était confié à Kanté et Matuidi. Le premier a encore montré à quel point il était précieux à la récupération, et donc difficilement déboulonnable, tandis que le second, au jeu plus ombrageux, semble davantage en balance avec Pogba. Les deux ont d’ailleurs échangé leurs places (66e). Et Pogba n’a guère brillé...

Les Bleus ont certes affiché de belles promesses offensives, notamment sur leur deuxième but, un modèle d’action collective, alliant technique et vitesse, sur un contre orchestré en compagnie de Griezmann et Mbappé, et conclu par Lemar (26e).

Mais ils ont aussi fait preuve d’un manque de prise de décision à l’heure de frapper au but: comme une recherche de passe à dix dans la surface, entre tergiversations et altruisme exacerbé.

Latéraux en souffrance 

Si Mbappé a aussi bien lancé Griezmann, qui a perdu son duel avec le gardien (39e), le jeune Parisien a aussi souvent raté son dernier geste, par manque de précision ou de vivacité - un comble pour lui. Dembélé, qui l’a remplacé (66e), a repris le fil de son histoire en Bleu en montrant de belles inspirations, sans pouvoir forcer la décision.

Depuis son éclosion et son doublé face aux Pays-Bas fin août (4-0), on avait un peu oublié Lemar. Il a répondu présent, avant lui aussi de s’affaisser en seconde période.

Giroud a inscrit son 30e but en sélection et rejoint Fontaine et Papin au 5e rang des meilleurs buteurs de l’équipe de France. Il a marqué un but de renard (11e), de près, après un centre de Digne mal repoussé par le gardien.

Digne a proposé mais aussi laissé James Rodriguez déborder et servir Falcao pour le deuxième but.

Chez les latéraux français, tout n’a pas été parfait, Muriel peut en parler: le Sévillan a marqué d’un centre-tir trompant toute la défense française jusqu’à Lloris (26e), et s’est retrouvé seul au deuxième poteau pour frapper, sans cadrer toutefois (49e).

Sidibé et Varane, n’étaient sur ces coups-là pas exempts de reproches. Le deuxième a même offert une nouvelle occasion à son vis-à-vis, annihilée par un bel arrêt de Lloris (56e), et le premier a parfois souffert avec la vitesse de ce même Muriel.

Et Umtiti, impeccable jusque-là, a offert un penalty aux Colombiens, qui ont explosé de joie en marquant ce troisième but valant victoire de prestige au Stade de France.