Publicité

Chelsea Ing Seng Ah Yuen: la voix de la mixité

20 mars 2018, 22:30

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Chelsea Ing Seng Ah Yuen: la voix de la mixité

À 17 ans, Chelsea Ing Sen Ah Yuen caresse le rêve de devenir chanteuse professionnelle. Des cordes, il faut dire qu’elle en a plusieurs à son arc ou, plutôt à ses instruments. Guitare, ukulélé, mandoline… l’adolescente, qui habite Roche-Bois, semble ne pas pouvoir s’arrêter une fois qu’elle se met à parler de sa passion pour la musique et pour le chant et de tout ce qu’elle a appris au cours de ces six dernières années. Bien qu’étudiante en Grade 12 au collège London, la jeune fille confie qu’elle trouve toujours du temps pour se produire et avoue être partagée entre l’envie de vivre de la musique ou de devenir comptable. Car à Maurice, dit-elle, il est difficile de vivre de son art.

Son aventure musicale, du moins en ce qui concerne le chant, a commencé il y a cinq ans, raconte Chelsea. «Une de mes amies était allée dire à notre prof de français, Madame Jane Gungadoo-Lajeunesse, que je chantais pas mal et cette dernière m’a encouragée à aller de l’avant.» Dans un premier temps, confie la jeune fille, son enseignante lui demandera de lui chanter une chanson de son choix. Séduite par sa voix, elle ne l’a plus lâchée depuis et l’a poussée à dépasser ses limites. Ce n’est qu’en 2017, soit l’an dernier, qu’elle s’est mise à jouer des instruments de musique tels que l’ukulélé et la mandoline.

«Je connaissais Mario Potiron, alias Dallon, car il venait tous les jours manger au restaurant de mes parents. Et eux m’ont parlé de lui et de ce qu’il faisait dans le domaine musical. Je prenais des cours particuliers non loin de sa maison et à chaque fois qu’il me voyait passer ou que je le croisais dans la rue, avec son ukulélé, il me disait ‘to pa anvi krwar mwa, mo pou fer twa vinn enn star ek ed twa réaliz to rev mizikal», se remémore Chelsea, sur son petit nuage.

Plus qu’ambitieuse, et motivée comme jamais par tout le soutien qu’elle a reçu de ses proches et amis, elle se décide à accepter la proposition de Dallon. Elle ne sera pas déçue de son choix. En à peine un an, ce dernier lui aura appris à manier avec une extrême dextérité les deux instruments à cordes. Et il ne s’est pas arrêté là. Quelque temps plus tard, Mario Potiron, auteur, compositeur et interprète, et Chelsea se sont tous les deux mis à écrire des textes, au goût de la jeune fille. Zouk, kizomba, séga tipik et moderne, reggae et reggaeton chanté en espagnol, sont, entre autres, les styles qui la font «vibrer» et le menu est large et pour tous les goûts. Son premier album est à découvrir très prochainement.

Outre son expérience avec Dallon, Chelsea a participé à plusieurs compétitions de chant. Elle a même été invitée au Festival Kreol l’an dernier. La jeune fille a aussi participé à la nouvelle version de Donn to lamé remaniée pour les 50 ans de l’Indépendance de Maurice. Le 8 juillet prochain, après avoir été sélectionnée pour un programme de cours de musique gratuit, Chelsea mettra le cap sur l’Italie pour un stage et une formation d’une durée de 16 jours dans une des plus grandes écoles de musique italienne.