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Europa League: Donnarumma, Milan en attendant Raiola

14 mars 2018, 16:53

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Europa League: Donnarumma, Milan en attendant Raiola

Performant dans les buts de l’AC Milan, qui tentera jeudi sur la pelouse d’Arsenal de renverser une situation très compromise en 8e de finale d’Europa League, Gianluigi Donnarumma vit une saison paradoxale, lors de laquelle il a plus souvent entendu parler de transfert que de son talent.

Donnarumma est grand, très grand, 1,96 m. Mais derrière lui, l’ombre de Mino Raiola est plus immense encore. L’agent du gardien milanais veut voir son joueur ailleurs que dans le club lombard, il le répète sans cesse, et la question du départ a empoisonné la saison de «Gigio».

Dès l’été, le feuilleton de sa prolongation a animé l’Italie, Raiola refusant dans un premier temps le contrat proposé, qui sera finalement signé par un joueur entre-temps surnommé «Dollarumma» et qui aura vu des supporters jeter en plein match de faux billets de banque derrière ses filets.

L’affaire a rebondi en décembre, le clan Donnarumma accusant le club d’avoir exercé des «pressions psychologiques» au moment de la signature. Excédés, les tifosi milanais déploient alors une banderole contre leur gardien et son «frère parasite» Antonio, bombardé portier remplaçant avec un salaire jugé démesuré en regard de son modeste talent.

L’arrivée de Gennaro Gattuso au poste d’entraîneur a apaisé les esprits et l’ancien milieu de terrain du grand Milan a poussé Donnarumma à faire la paix avec les Ultras du club. Mais quelque chose semble définitivement cassé entre Donnarumma et son club formateur.

Les rapports sont désormais extrêmement tendus entre les deux parties et l’arrivée annoncée l’été prochain de Pepe Reina, le gardien de Naples, en est un nouveau signe. Car l’Espagnol, qui selon les médias sportifs italiens a passé sa visite médicale dans la semaine à Milan, n’a malgré ses 35 ans ni le profil ni le salaire d’un N.2

Top club

Son arrivée à Milan venait à peine d’être évoquée quand la fiche Wikipedia de Donnarumma a d’ailleurs été modifiée pour indiquer «gardien de but du Paris SG».

La plaisanterie cache un fond de vérité. Titulaire à 16 ans et demi dans un club de légende, l’un des plus observés du monde, Donnarumma compte déjà à 19 ans plus de 100 matches à très haut niveau et quatre sélections avec l’Italie.

Malgré les tensions liées à son contrat, ses performances sont restées très bonnes, si l’on excepte quelques erreurs que l’on peut toujours attribuer à sa jeunesse.

Sa valeur est estimée entre 40 et 70 millions d’euros et Milan, aux prises avec le fair-play financier, pourrait difficilement refuser cet argent, que Paris n’aura d’ailleurs peut-être pas, pour les mêmes raisons.

«Je suis serein. Je fais mon chemin, je suis content», a récemment déclaré Donnarumma, pas très bavard dans les médias.

Raiola s’en charge pour lui. L’agent italo-néerlandais, qui sait tout ce qu’il aurait à gagner à un transfert de Donnarumma, dit régulièrement qu’il ne croit pas au projet milanais. Pour sa défense, il n’est pas le seul, les doutes autour des réelles possibilités financières du nouveau propriétaire chinois étant très largement partagés en Italie.

«Pour le moment, Gigio n’est pas encore le meilleur gardien du monde. Mais il le deviendra s’il fait les bons choix. Mon idée, et je l’ai déjà exposée souvent, est très claire: pour moi, il doit aller jouer dans un top club dès la saison prochaine», a déclaré l’agent début mars sur l’antenne de Radio Kiss Kiss.

Ce top club pourrait donc être Paris, ou le Real Madrid. Mais Donnarumma aura aussi des pistes en Angleterre, où on aime les gardiens de très grande taille. Donnarumma a le gabarit, la Premier League a l’argent. Elle va le découvrir jeudi à l’Emirates Stadium.